La première réunion conjointe des Conseils des Ministres arabes de l'Information et des Télécommunications se tient actuellement à Damas. Dans l'allocution qu'il a présentée au cours de cette réunion, Rafâa Dkhil, ministre de la Communication et des relations avec la Chambre des Députés et la Chambre des Conseillers, a indiqué, que la presse électronique dans le monde arabe est réduite, d'où la nécessité de constituer une commission arabe de la presse électronique, au sein du Comité permanent de la presse. M. Dkhil a rappelé que ce comité permanent a déjà proposé une définition précise de la presse électronique pouvant constituer un point de départ à l'organisation de ce secteur et permettant de combler le vide législatif sans porter atteinte à la liberté d'expression et de l'édition. Le ministre n'a pas manqué de présenter, dans ce contexte, des suggestions appelant, notamment, à l'interconnexion des ministères de l'information dans le monde arabe, à travers un portail électronique arabe, à développer le contenu numérique en langue arabe, à instaurer un système de signature électronique communément admis par le système de l'information et des journalistes arabes et à insérer la documentation électronique au sein de ce système ainsi que la création du portail de la presse électronique arabe. Ces décisions, si elles se concrétisent, participeront, un tant soit peu, à l'essor de ce secteur naissant et à son organisation. La presse électronique tunisienne est fortement désorganisée pour le moment, en raison de l'absence d'une législation permettant à ses journalistes d'être officiellement reconnus comme tels et la présence de beaucoup d'intrus dans le secteur. Des intrus qui confondent le copier-coller des dépêches d'agences et de communiqués et le vol des articles des autres à la profession de journaliste. Autant d'éléments qui nuisent au secteur, à ses acteurs professionnels et à l'image du pays et de la profession sur internet.