On croit savoir que les deux banques tunisiennes, BIAT et BTK, se seraient retirées du groupe des établissements financiers privés des rives nord et sud de la Méditerranée ayant signé le protocole d'intention de juillet dernier, en marge du premier Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement créant " l'Union pour la Méditerranée ". Ce protocole d'intention, rappelons-le, avait pour objectif de faciliter et d'abaisser le coût des transferts d'argent des migrants présents en Europe, et de favoriser leur épargne dans une optique d'investissement productif, et de promotion de la croissance des PME et du financement de projets d'infrastructures sur la rive Sud de la Méditerranée. Ce protocole d'intention a été signé le 7 juillet 2008. Il a été convenu, alors, de signer l'accord le 30 janvier 2009, soit vendredi dernier. Seulement voilà, ce protocole d'accord a été bel et bien signé par les banques méditerranéennes, mais les banques tunisiennes BIAT et BTK ne figurent pas parmi les signataires. En juillet dernier, ce consortium regroupait les douze institutions suivantes : Al Amana (Maroc) ; Attijariwafa bank (Maroc) ; Bank of Alexandria (Egypte) ; la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT - Tunisie) ; la Banque Tuniso-Koweitienne (BTK - Tunisie) ; la Confédération nationale des caisses d'épargne espagnoles (CECA - Espagne) ; le Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH - Maroc) ; le Groupe Caisse d'Epargne (GCE - France) ; Intesa Sanpaolo (Italie). Il a été rejoint, ensuite, par la banque Fransabank (Liban) et regroupe, en plus, La Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Agence française de développement (AFD), en qualité d'observateurs afin de participer aux réflexions des établissements financiers et être associés aux différents chantiers. Toutes les banques sus citées (y compris le Groupe Caisse d'Epargne, maison mère de la BTK) ont signé le protocole d'accord, le 30 janvier à Paris, sauf les deux banques tunisiennes. Les dix banques signataires devraient être rejointes, plus tard, par la Banque Africaine de Développement. Ce protocole d'accord, signé vendredi, prévoit la mise en uvre de vingt projets concrets. Le comité stratégique, actuellement présidé par Bernard Comolet, président du directoire de la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne, s'est en effet engagé à consolider les travaux réalisés par les établissements signataires depuis juillet dernier dans l'optique de faciliter l'épargne des migrants, d'abaisser le coût des transferts, de favoriser le financement des PME et des infrastructures. Au cours de l'année 2009, l'étude de la mise en place d'une structure permanente, qui pourrait s'inspirer du modèle d'association existant aujourd'hui dans le domaine aérien, sera également réalisée.