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Le Tunisien postmoderne expliqué à ma fille
Publié dans Business News le 14 - 06 - 2010

Connaissez-vous la définition du postmodernisme ou de la postmodernité ? J'ignorais le terme jusqu'à ce qu'atterrit sur mon bureau l'étude de Hassen Zargouni publiée vendredi dernier dans nos colonnes.
De cette étude, on apprend que le Tunisien lambda, qui se dit et se croit le plus moderne et le plus intelligent de toute la planète, est encore loin de ce que M. Zargouni appelle postmodernité.
Et c'est quoi la postmodernité ? Le patron de Sigma l'a très bien expliqué dans son article. Mais M. Zargouni a la fâcheuse habitude d'utiliser des termes savants visant une caste bien déterminée de la société.
Or, il me semble que le terme et le concept se doivent d'être vulgarisés, généralisés, médiatisés et pénétrer les articles des tabloïds populaires et populeux.
Si je devais (et je me dois) d'expliquer la postmodernité à ma fille, voilà ce que je dirai.
C'est considérer le tabac comme nocif et voir les fumeurs comme des gens sales et rétrogrades.
C'est considérer le code de la route comme un texte sacré et voir ceux qui ne le respectent pas comme des gens idiots et arriérés.
C'est considérer la terre et l'environnement comme un héritage de nos parents qu'on doit transmettre intact à nos enfants et voir les pollueurs comme des gens égoïstes et primitifs.
C'est considérer la création (qu'elle soit artistique, entrepreneuriale, scientifique ou autre) comme un objectif de tout individu et voir les passifs et simples spectateurs/consommateurs comme des gens sots et retardés mentaux.
Sauf que voilà, tout ce que je venais de dire là ressemble plutôt à un langage de martien qu'à celui de quelqu'un qui vit sur terre et particulièrement en Tunisie.
Chez nous, les priorités c'est la famille, la religion et l'argent. La famille nous donne l'impression d'avoir rempli son devoir sur terre en pérennisant l'espèce.
La religion rassure ici-bas et assure la vie de l'au-delà.
L'argent garantit le confort et, surtout, le paraitre : on est meilleurs que les voisins. Mais comme on est toujours le riche de quelques uns et le pauvre de beaucoup d'autres, l'argent on n'en a jamais assez.
Du coup, et au vu de ces priorités, voilà comment le Tunisien explique (sans l'avouer) la postmodernité à ses rejetons.
Le tabac ? Je fume, mais tu ne dois pas fumer. Et pourquoi fumes-tu papa ? Parce que c'est une affirmation du soi !
Le code de la route ? Tant qu'il n'y a pas de flic ou de radar automatique, les panneaux et les feux sont valables pour les autres et érigés pour l'esthétique urbaine.
La terre ? Après moi le déluge.
L'environnement ? Il faut bien que les éboueurs travaillent !
La pollution sonore ? Il faut bien qu'on fête à coups de klaxons et de baffles nos mariages, réussites et victoires !
Le sport ? On en fait assez au lit.
La création ? On ne va pas concurrencer le bon dieu, seul créateur sur terre !
L'objectif sur terre ? La maison, cercueil de la vie.
L'objectif dans la vie ? Satisfaire le bon Dieu pour garantir la belle vie après le cercueil !
« Cette introspection serait féconde pour identifier le socle de nos valeurs, savoir d'où on vient et où on voudrait aller », a conclu Zargouni avec ses termes savants.
Interrogations étranges puisque le Tunisien a déjà les réponses. Ses réponses ! Qui, forcément, sont les VRAIES réponses.
Quant à Zargouni and co, ils n'ont absolument rien compris à la vie ! Postmodernisme, disent-ils. Pfffff !


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