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Islamisme et démocratie
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 06 - 2011


Par Rafik BEN HASSINE *
Devant le foisonnement de partis politiques en Tunisie et en Egypte, il est étonnant, a priori, de constater qu'aucun parti ne s'appelle «démocrate musulman» ou «démocrate islamique». Alors que la démocratie chrétienne a largement dominé l'Europe, on ne parle guère de démocratie musulmane. Est-ce à dire qu'islamisme et démocratie sont incompatibles?
C'est en tant que citoyen (n'étant ni politologue, ni historien, ni exégète de la religion) que j'essaie de comprendre cette éventuelle incompatibilité, tout en observant le comportement des régimes islamistes, existants de nos jours, vis-à-vis de la moitié de la population musulmane que sont les femmes.
C'est quoi la démocratie ?
Comme l'a dit Abraham Lincoln, la démocratie est «le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple».
Dans la démocratie, notait déjà Tocqueville, se joue le sort de l'humanité, dans la mesure où la liberté humaine y est politiquement mise en œuvre. Avec la démocratie, le pouvoir politique s'ouvre, s'articule mieux sur la liberté des individus, alors que dans les régimes non démocratiques, cette liberté élémentaire n'est pas honorée. C'est donc bien la condition concrète de l'homme qui se joue dans la démocratie, ainsi que les possibilités d'un progrès culturel. Or il se trouve que cette démocratie, véritable espace citoyen de la liberté humaine, a un problème avec la religion musulmane, face à laquelle elle ne parvient que difficilement ou partiellement à se situer.
Si la religion relève, pour l'essentiel, d'un choix de la conscience individuelle, elle n'en appartient pas moins au domaine public, car le rituel religieux a une dimension sociale et, à ce titre, interfère dans le domaine public. Par ailleurs, le choix religieux des individus engendre des comportements dont on mesure les conséquences sociopolitiques. Du reste, l'actualité, qu'elle soit nationale ou mondiale, nous rappelle régulièrement des interférences, voire des conflits, entre religion et politique. Il paraît donc nécessaire d'en analyser les termes, notamment du point de vue de notre régime en voie de démocratisation.
La religion est-elle compatible avec la démocratie ?
La formulation peut paraître abrupte, mais elle me paraît exprimer une interrogation incontournable.
Quand nous regardons l'état du monde, nous constatons que dans les régimes peu ou non démocratiques, la religion joue un rôle considérable dans la vie des hommes qui y vivent. Dans bien des cas, la religion occupe une position stratégique du point de vue politique, notamment dans les pays à dominante musulmane. En revanche, dans les pays au régime démocratique affirmé, la religion s'efface de plus en plus du domaine public pour se cantonner au domaine privé.
La légitimité religieuse avait, pendant des siècles, fondé et légitimé le pouvoir du souverain dans les pays d'Europe et du monde musulman, dans des modèles de monarchie absolue de droit divin ou de théocratie. Elle a été contestée et renversée en Europe dès l'émergence des régimes démocratiques, qui ont substitué la souveraineté et la légitimité du peuple à la souveraineté religieuse. Cela montre la compétition, voire l'antithèse, entre la religion et la démocratie. En effet, religion et démocratie nourrissent le même objectif de fixer des règles et des principes de vie commune, de structurer la société, et de proposer un modèle normatif qui se caractérise notamment par la définition de valeurs universelles. Ces objectifs communs expliquent donc la compétition et l'antagonisme entre religion et démocratie.
Toute religion est par conséquent opposée à la démocratie, pour la simple raison qu'elle repose sur le principe d'autorité sacrée au-dessus des hommes, et posant comme principe absolu qu'en dehors de l'éthique religieuse, il n'y a pas de morale.
L'islamisme récuse le modèle prétendant que le peuple est souverain, arguant qu'une telle affirmation usurpe un attribut qui n'appartient qu'à Dieu. De ce point de vue, l'islamisme est bien contre la démocratie, considérant que le Coran et la Sunna sont les seules sources de la loi. Mais le christianisme l'a été aussi, et cela n'a pas empêché de nombreux pays chrétiens de se doter d'un régime démocratique.
Marcel Gauchet, dans La démocratie contre elle-même, dit : «La croyance religieuse est une croyance dans l'autorité du passé, la croyance politique qui émerge aujourd'hui est une croyance dans l'autorité du futur. Toutes les sociétés sont historiques, dans la mesure où elles sont soumises au changement». Mais pour les islamistes, les règles de la société sont immuablement définies dans leur ordre essentiel par la chariâ.
Pour les islamistes, l'histoire s'est arrêtée au 7e siècle. Pourquoi ?
Au cours des quatre premiers siècles de l'Islam, les doctes musulmans pratiquèrent «l'ijtihad», c'est-à-dire l'effort d'interprétation des textes sacrés, utilisant la raison humaine, ce qui donna lieu à une intense créativité intellectuelle. Au VIIIe siècle, des théologiens, les «moûtazilah», s'inspirant de la philosophie grecque, ont tenté d'associer la foi à la raison, avant d'être écartés au XIIIe siècle par le rigorisme sunnite, ce dernier considérant que la parole divine n'a pas à être soumise à examen.
Au XIIe siècle, sous la pression des nations conservatrices (Arabie, Iran, Irak, Syrie, Egypte), les portes de l'Ijtihad furent fermées. Cette vague fondamentaliste atteignit les rivages de l'Afrique du Nord et de l'Andalousie. La civilisation islamique ne se remit jamais de ce «suicide culturel», de ce couvre-feu imposé à l'esprit critique. A la confrontation avec d'autres cultures (les mathématiques indiennes, la philosophie grecque et l'astronomie perse), succéda une lecture littérale du Coran, une interprétation rigoriste de la religion fermée à tout autre savoir. Bien plus, les écrivains et penseurs, jugés déviants, furent accusés de blasphème et condamnés à mort par les fanatiques. Cette attitude prévaut encore de nos jours comme le prouvent les assassinats, ces dernières années, d'intellectuels, d'artistes et de journalistes algériens.
Si je ne me trompe pas, Ennahda veut dire Réveil, en faisant référence au sommeil profond des musulmans dont j'ai parlé ci-dessus. Mais avec leur projet, que nous allons décrire ci-dessous, c'est la continuation de ce profond sommeil qu'ils nous proposent.
Objectif de l'islamisme
Le but ultime de l'islamisme est la restauration à l'échelle mondiale du califat, régime initial des musulmans depuis la mort du Prophète. Le califat a chuté en 1924, lors de la révolution turque, menée par Mustafa Kemal Atatürk.
Afin de définir le califat dans les grandes lignes, nous nous référons à notre grand savant Ibn Khaldoun. Dans ce qui suit, nous reprenons ce qu'il a écrit dans Al Mouqaddima, traduite par V. Monteil, pages 290 – 296. «L'exercice du pouvoir politique consiste à faire agir les masses selon ses projets et ses desseins. Le califat consiste à diriger les gens selon la loi divine, afin d'assurer leur bonheur en ce monde et dans l'autre. Les intérêts temporels se rattachent aux autres car toutes les circonstances de ce monde doivent être considérées dans leurs rapports avec leur valeur dans l'autre monde. De sorte que le calife est, en réalité, le vicaire de Mahomet, dans la mesure où il sert, comme lui, à protéger la foi et à gouverner le monde. Celui qui remplit cette fonction est le calife ou l'imâm. …Cependant, les lois religieuses ne s'appliquent pas aux femmes, car les femmes n'ont aucun pouvoir par elles-mêmes «Les hommes ont autorité (qawwamûna) sur les femmes», sauf en ce qui concerne leurs devoirs religieux».
Dans ce califat, comme au 7e siècle, les islamistes au pouvoir appliqueraient les lois et règles de la charia. Celles-ci ont trait, entre autres, à l'habillement, aux relations entre les sexes, à l'interdiction de l'alcool et des jeux d'argent, aux châtiments propres à des crimes précis et aux restrictions imposées aux opérations bancaires et aux prêts à intérêt.
Pour prendre le pouvoir, les islamistes utilisent deux stratégies complémentaires.
- Le premier groupe d'islamistes, dit légaliste, cherche à réaliser ses objectifs dans le cadre des règles et règlements en vigueur dans la société où il se trouve, en particulier au travers d'élections libres, comme cela est prévu en Tunisie et en Egypte. La détresse sociale et économique d'aujourd'hui, dans ces deux pays, notamment la pauvreté et le chômage des jeunes, alimentent le sentiment croissant de mécontentement, et favorise les islamistes. Ceux-ci leur promettent, chômeurs et non chômeurs, monts et merveilles. Mais nous savons que ce genre de promesses n'engage que ceux qui y croient.
- Le deuxième groupe, dit islamiste révolutionnaire, est constitué de militants radicaux, prêts à recourir à la violence pour renverser les gouvernements en place. Cette tendance est illustrée par les talibans en Afghanistan et au Pakistan, et les diverses branches d'El Qaïda, au Maghreb et ailleurs. Il considère les actions terroristes comme un outil légitime pour accéder au pouvoir. Depuis les attentats de New York, perpétrés par d'Al-Qaïda en 2001, ainsi que les attentats quasi-quotidiens perpétrés en Irak, au Pakistan, et en Afghanistan, les attentats épisodiques en Afrique du Nord, le concept d'une «internationale islamiste» est devenu une réalité douloureuse pour les musulmans d'abord (qui paient le plus lourd tribut), et pour l'Occident, ensuite.
Ce qui est inquiétant, c'est que la ligne de démarcation entre les deux groupes reste floue, chacun pouvant pratiquer en sous-main les méthodes de l'autre. Les deux groupes rejettent l'idée du pluralisme, politique ou autre, dénigrent la démocratie, répriment les minorités religieuses, réduisent la femme au silence absolu.
D'où la peur panique qu'ils causent, en Tunisie, pour la majorité silencieuse en général, et pour les femmes en particulier.
En effet, essayons de voir quel sort leur serait réservé si les islamistes tunisiens prenaient le pouvoir. Pour cela, voyons le traitement réservé aux femmes dans les deux plus grands régimes islamistes.
N'oublions pas qu'il s'agit de la moitié de la population, c'est-à- dire nos mères et nos tantes, nos épouses et nos filles, nos sœurs et nos nièces, nos cousines, etc., et de toutes les femmes.
1) Prenons l'exemple de ce pays arabe, quintessence de l'état islamique, grand producteur de pétrole, capable de faire vaciller l'économie mondiale. C'est l'un des pays les plus rétrogrades au monde. Un pauvre qui y vole une babiole aura la main coupée, un dictateur qui pille son pays y sera hébergé et protégé. Des patrouilles de la police religieuse sillonnent les rues, questionnent les femmes accompagnées d'un homme pour s'assurer de l'identité de ce dernier, vérifient que la tenue vestimentaire stricte imposée par la loi « islamique » est respectée, arrêtent les femmes qu'ils jugent en infraction, les emprisonnent, les soumettent parfois à une vérification de leur virginité, etc. et les font condamner par un système judiciaire corrompu et incompétent. Tout est organisé pour que la justice soit rendue, soi-disant au nom de la loi religieuse, sans appel, sans recours, le plus rapidement possible et dans le secret le plus absolu. Actuellement, en mai 2011, une campagne a été lancée dans ce pays pour inciter les hommes à frapper les femmes qui oseront braver l'interdiction de conduire une voiture lors d'une manifestation prévue au mois de juin 2011. La "campagne du Iqal", le cordon dur qui retient le couvre-chef dans l'habit traditionnel des hommes, appelant à frapper les femmes qui oseront conduire, a rassemblé des milliers de citoyens de ce pays sur une page de Facebook.
2) Dans un autre grand pays pétrolier, voisin du premier, le clergé au pouvoir impose aux femmes et aux filles des règles et des punitions humiliantes et sadiques. Ils les réduisent en esclavage dans un système d'apartheid sexuel qui entraîne pour les femmes la ségrégation, le port forcé du voile islamique, un statut de citoyennes de deuxième zone et des châtiments comme le fouet et la lapidation.
1) Nous constatons que la primauté du pouvoir religieux sur le pouvoir civil entraîne la violation de la démocratie. L'islamisation de l'Iran, de l'Arabie Saoudite, du Soudan et de l'Afghanistan (des talibans) s'est traduite par la mise en place de dictatures implacables. En effet, les élections, prétendument libres, en Iran et au Soudan, ne sont que de la poudre aux yeux. Elles laissent aux électeurs le choix entre des islamistes et d'autres islamistes, entre «blancturban» et «turbanblanc». Les deux autres régimes considèrent les élections comme une sorte de blasphème.
2) Nous constatons aussi que la réalisation d'un état religieux porte en elle les germes contradictoires de son propre déclin. L'histoire nous montre que les états religieux, toutes confessions confondues, conduisent inévitablement à la profanation de la théologie, parce que les dirigeants, religieux ou non, sont tenus de répondre aux exigences quotidiennes de la gouvernance. En effet, les injonctions sacrées sont violées et révisées afin de s'accommoder des nécessités de la gouvernance, ou tout simplement pour justifier le pouvoir. Dès lors, la religion descend des hauteurs de la dévotion et de la spiritualité pour devenir un instrument malléable au service d'objectifs profanes et terre à terre (pouvoir, richesse, népotisme, clientélisme, etc.). Cette profanation cynique du sacré par des états dits «islamiques» aliène de nombreux citoyens musulmans.
3) Pour nos sociétés musulmanes, la non-modernisation n'est plus une option. Seul un Etat démocratique laïque garantissant les droits fondamentaux et la liberté à tous et à toutes peut assurer une gouvernance bonne et moderne, aussi bien pour le sacré que pour le profane. Dans un état laïque et démocratique, la religion peut prospérer pendant que les non-religieux et les minorités religieuses restent en sécurité.
4) Le printemps arabe que nous vivons est l'occasion de remettre l'ijtihad au goût du jour. Il est temps de secouer la chape de plomb qui nous a été imposée depuis le XIIe siècle par des fondamentalistes rétrogrades, et qui est, en grande partie, responsable de notre déclin durant plusieurs siècles et de notre retard sur le monde développé et démocratique.
Comme beaucoup d'ulémas éclairés et modernes, nous plaidons pour la séparation entre la religion et l'Etat, afin de sauvegarder à la fois le caractère sacré de la religion et la rationalité de l'Etat. La pire des hontes pour un vrai musulman est de voir un «imam», corrompu par le pouvoir temporel, se conduire en dictateur, en satrape ou en menteur.
Nous préconisons, en Tunisie, l'unité des démocrates musulmans et non musulmans, des libéraux, des républicains de tout bord, pour faire barrage aux ennemis de la démocratie. N'étant pas à une contradiction près, les voici qui choisissent l'Occident démocratique, pour s'exiler, vivre et prospérer, et les voilà qui font appel aux dictatures islamistes d'Orient pour réaliser leur objectif de conquête du pouvoir.
R.B.H.
* (Ingénieur à la retraite)


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