Dans un communiqué de presse, repris jeudi 8 juillet 2010 par plusieurs médias français pro-tourisme, Abdelali Chaoui, PDG de Royal Tours, vient d'annoncer la liquidation de sa société. D'après, le webmagazine " le Quotidien du Tourisme", M. Chaoui a avancé que "face aux difficultés insurmontables de la société, Royal Tours France a sollicité sa mise en liquidation judiciaire auprès du tribunal". Le PDG exprime sa tristesse et remercie "tous les acteurs du marché qui lui ont accordé leur confiance" depuis 1993, date de création du TO. Seulement, M. Chaoui, dans son débordement sentimental, a occulté de mentionner dans son communiqué d'adieu qu'il doit à nos hôtels la somme de 800 000 euros, selon les estimations de Mongi Barbouchi, président de Leader Tours, agence réceptive tunisienne qui travaille, entre autres, avec Royal Tours, révélées récemment à "Tourmag". M. Barbouchi avait précisé " avoir fait patienter les hôteliers tunisiens sur le paiement des factures de 2008 et 2009 non honorées par Royal Tours jusqu'au point de rupture, dimanche dernier". Il est à mentionner qu'un différend s'est déclenché dimanche 4 juillet 2010 lorsque des clients de Royal Tours ont été rejetés par leurs hôtels tunisiens. M. Barbouchi explique à "Tourmag" que "la situation est la suivante. J'assure les transferts, le handling, les excursions pour Royal Tours et fournis en contrat direct deux hôtels. Tous les autres hôtels, Riu, Hasdrubal, etc sont normalement en contrat avec Royal Tours et payés directement par le TO. Or, il se trouve que les hôteliers ont perdu patience, car les paiements n'arrivent pas. Les hôteliers envoient des relances à Royal Tours et m'en remettent une copie. Je leur demande de patienter, j'évoque les difficultés de trésorerie que tous les tour-opérateurs peuvent avoir du fait de la crise". Sauf que quelque jours après, le patron de Royal Tours surprend tout le monde en annonçant la liquidation de sa société. D'après le communiqué, le chiffre d'affaires du tour-opérateur avait baissé de près de 50%, à 15,3 millions d'euros sur le dernier exercice clos le 31 octobre 2009 en accusant une perte d'un peu plus de 1,2 million d'euros en 2009. M. Chaoui évoque, également, les conséquences de plusieurs dépôts de bilan d'agences clientes et un chiffre d'affaires B to C presque nul en raison d'un logiciel inadapté. S'agit-il d'une fausse faillite qui sert d'alibi pour le T.O. afin de ne pas payer ses créanciers ? Et surtout qu'advient-il des impayés, estimés à 800000 euros de Royal tours en Tunisie ? M. Barbouchi a dit qu'on le saurait prochainement. W.A.F.