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Ramadan, Aïd, rentrée scolaire : le Tunisien moyen s'en sortira t-il ?
Publié dans Business News le 02 - 09 - 2010

A peine l'été s'est-il installé que le mois de Ramadan a commencé. L'Aïd pointe à l'horizon dans moins de dix jours et la rentrée scolaire suivra, quelques jours plus tard. Quatre rendez-vous importants socialement mais éprouvants financièrement pour les familles tunisiennes moyennes et populaires, soit plus de 80 % de la population.
L'été est connu pour sa villégiature et ses cérémonies familiales, joviales certes, mais combien onéreuses. Le mois de Ramadan est caractérisé par la frénésie en matière de consommation. L'Aïd, ce n'est pas uniquement la fête, c'est aussi les nouveaux habits et les gâteaux traditionnels, en plus des déplacements. La rentrée scolaire devient de plus en plus coûteuse avec des fournitures diversifiées. Donc, une cascade d'événements, aussi exigeants les uns que les autres.
D'ailleurs, les statistiques confirment ces tendances. Il suffit de souligner que la quantité de viande rouge consommée durant le mois de Ramadan est cinq fois supérieure à celle au cours d'un mois normal, pour mieux comprendre la nature de l'importance qu'accordent les Tunisiens à ce mois.
La consommation d'œufs et de dérivés laitiers, à savoir, beurre, fromages, lait, yaourt, lait caillé (raïb), petit lait (l'ben) etc., est double, alors que boulangers et pâtissiers multiplient les variétés de pain « fantaisiste » et de friandises, pour avoir un aperçu des enjeux socioéconomiques de ce mois. En bref, c'est le mois des délices alimentaires, que les Tunisiens ne veulent pas rater pour n'importe quelle raison.
Sans oublier que Ramadan est suivi par l'Aïd El Fitr avec ses vêtements neufs et ses gâteaux traditionnels, auxquels il faut réserver un budget à part. La rentrée scolaire viendra, quelques jours plus tard, pour donner l'estocade finale à des bourses déjà vidées par une succession voire une juxtaposition d'événements exigeants et éprouvants en matière de dépenses surtout que ces bourses sont déjà mises à rude épreuve par les dernières hausses des prix.
S'il est vrai que les statistiques indiquent que le revenu par tête d'habitant a dépassé les 5.100 dinars par an, il est également vrai que le SMIG (régime 48 heures) n'est que de 272d480 par mois, ce qui équivaut à un revenu annuel inférieur à 3.500 dinars, et ce pour faire vivre toute une famille.
Les mêmes statistiques indiquent que le pourcentage des femmes au travail, ne dépasse pas les 30 % et qu'il est même inférieur à 20 % parmi ces couches populaires. Donc, la majorité de ces familles ne dispose que d'un seul revenu et constitue le segment ayant le plus grand nombre d'enfants.
D'autres statistiques indiquent, également, que près de 40 % de la population active perçoivent des salaires inférieurs à 400 dinars par mois, soit moins de 5.000 dinars annuellement, mais pour faire vivre toute une famille.
C'est cette tranche de la population qui est la plus touchée par cette juxtaposition d'événements éprouvants pour leurs bourses. Ces familles ne sont pas concernées par les 5.000 dinars de revenus annuels par tête d'habitant (400 dinars mensuels par personne) car elles n'en disposent que d'une somme variant entre 3500 et 5.000 dinars, pour faire vivre cinq personnes ou plus, soit moins de 14 dinars par jour.
Cette population est affectée par les augmentations des prix du pain, des dérivés céréaliers, du transport et du sucre. Car aussi minimes soient-elles ces augmentations ont répercussions sur le pouvoir d'achat de ces catégories aux faibles revenus dont les bourses se ressentent systématiquement.
Il ne faut pas perdre de vue, en effet, le fait que cette catégorie sociale mange beaucoup de pâtes qui représentent les constituants alimentaires les moins coûteux. Cette même catégorie est la principale utilisatrice des transports publics pour se déplacer. Donc, elle a été secouée par les hausses des prix avant même le début du mois de Ramadan.
Par ailleurs, les effets de cette juxtaposition se sont fait ressentir aussi chez les couches moyennes dont les revenus mensuels oscillent entre 1000 et 2000 dinars par ménage. En attestent la faible affluence dans les festivals et la saison tronquée des soldes. Ces ménages ont été, eux aussi, rattrapés par la crise.
Les observateurs avertis se sont interrogés sur l'éventuelle réaction de l'administration face à une telle succession d'événements onéreux pour les couches populaires. Cette réaction n'a pas tardé et a consisté en un appel à la rationalisation de la consommation, orchestrée entre l'Institut national de consommation et les ministères de la Santé publique, du Commerce et de l'Artisanat et des Affaires religieuses, ainsi que l'Organisation de défense des consommateurs (ODC).
L'administration n'a pas trouvé mieux que d'appeler la population à rationaliser sa consommation. Or, cette consommation est rationalisée de nature chez ce segment des couches populaires dont le faible pouvoir d'achat n'a pas besoin d'un appel pour être ralenti.
Cette population a plutôt besoin d'un intérêt particulier pour bénéficier spécifiquement de l'apport des 1.000 millions de dinars de la Caisse générale de compensation dont la gestion devrait être vraiment rigoureuse afin que l'argent des contribuables même s'il agit d'une simple partie - n'aille pas dans des gâteaux se vendant à plus de deux dinars la pièce, ou même dans des « mkhareks » et « zlabia » écoulés à près de quatre dinars le kilo. Mounir Ben Mahmoud


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