Un petit-déjeuner débat a été organisé conjointement par le Centre des Jeunes Dirigeants (CJ) et l'administration des douanes tunisiennes samedi 27 novembre 2010. Slimene Ourak, directeur de la douane, épaulé de ses proches collaborateurs, a donné un aperçu général des réformes réalisées pour optimiser les performances de ses services. En perspective de cette rencontre apparaissait l'enjeu de l'amélioration opérationnelle des services douaniers pour répondre efficacement à la nouvelle réglementation européenne sur la sécurité des marchandises pénétrant l'espace de l'Union Européenne. Le lancement du nouveau système d'informations, Sinda, censé garantir plus de fluidité, semble entrer dans ce cadre. Un accent particulier a été mis par le responsable de la douane, sur les efforts consentis pour renforcer la qualité notamment par rapport à la formation et au recrutement. M. Ourak affirme que ses équipes sont désormais formées de techniciens supérieurs spécialisés en lieu et place des « douaniers généralistes ». La douane tunisienne s‘est également engagée dans une procédure de normalisation pour décrocher la certification Marhba. Slimene Ourak se dit ainsi satisfait des indicateurs et du classement de la douane tunisienne dans les classements internationaux (30ème dans le Doing). Lotfi Ayadi, responsable de la gestion des risques confirme : le délai de dédouanement est passé de 1,6 jour en 2006 à 0,5 jour en 2010, le délai de séjours des marchandises est passé quant à lui, pour la même période de 9,2 jours à 5,7 jours. Quelques exemples de cas litigieux entre les services de la douane et de transitaires ont été également évoqués. Sur ces cas, Slimene Ourak écarte toute responsabilité de ses services et en appelle plutôt aux autorités concernées qui mettent en place des formalités sans prévoir des sorties de secours pour les situations de blocage. M. Ourak a également évoqué le problème des retards d'enlèvement des marchandises. Selon le dernier inventaire, 51% des marchandises stockées actuellement dans les services portuaires pourraient être enlevés mais les entreprises feraient face à des problèmes de logistique et de manutention. Et au directeur de la douane de rappeler : « Le port n'est pas fait pour le stockage ». R.S.