Le juge d'instruction du 8ème bureau a interrogé mercredi 13 juillet 2011, pour la deuxième fois, l'homme d'affaires Khaled Kobbi. L'interrogatoire a duré plus de cinq heures et, comme prévu, Radhia Nasraoui avocate de l'accusé, a formulé une demande de libération de son client, en attendant la fin de l'instruction. Selon elle, l'homme d'affaires ne représente aucun danger à autrui et il n'y a aucun risque d'évasion. Le juge a cependant refusé cette demande estimant, a priori, qu'il y a suffisamment de charges à l'encontre de Khaled Kobbi empêchant sa libération. On notera que le personnel de l'homme d'affaires ne s'est pas déplacé au Tribunal ce matin et n'a observé aucun sit-in. Vendredi, samedi et lundi derniers, ces salariés ont multiplié les manifestations de soutien pour demander la libération de leur patron. Mais le juge d'instruction ne s'est pas laissé influencer par ces sorties spectaculaires, ni par la « célébrité » de l'avocate. Mise à jour : Cela dit, il n'est pas exclu que Khaled Kobbi puisse bénéficier d'une libération suite à un nouveau recours déposé cet après-midi par Me Nasraoui, non pas auprès du juge, mais auprès du ministère public et ce pour une libération sur caution, qui semble exister dans la loi tunisienne. Et cette libération peut intervenir à tout moment si le ministère public l'accepte. R.B.H.