L'application de transport Bolt a officiellement cessé ses activités en Tunisie le vendredi 9 mai 2025, confirmant ainsi la fin d'une présence déjà fragilisée depuis plusieurs semaines. Ce retrait marque un tournant dans le bras de fer entre la plateforme estonienne et les autorités tunisiennes.= En effet, depuis vendredi, les utilisateurs tunisiens qui tentent d'ouvrir l'application reçoivent le message suivant : « Bolt n'est pas encore disponible ici ». Ce message, affiché systématiquement, met fin à toute tentative d'accès aux services de la plateforme. Nos propres tests ont permis de constater la désactivation effective de l'application sur le territoire tunisien. Pour rappel, la crise entre Bolt et l'Etat tunisien remonte à mars 2025. Le 24 mars, les autorités annoncent la suspension des activités de plusieurs applications de transport, dont Bolt, en raison de soupçons de blanchiment d'argent, de fraude fiscale et d'exercice illégal. Des investigations révèlent que certaines plateformes opéraient sans autorisation légale, avec des structures juridiques opaques et des transferts suspects de fonds vers l'étranger. Dans ce contexte, Bolt est radiée du registre national des entreprises, ses locaux sont fermés, et près de 12 millions de dinars sont saisis. Malgré cette décision, l'application a continué de fonctionner sur le territoire pendant plusieurs semaines, alimentant la confusion autour de son statut légal. Bolt avait publiquement rejeté les accusations, affirmant être en conformité avec la législation tunisienne et dénonçant une procédure menée sans possibilité de se défendre devant la justice. La plateforme avait exprimé son intention de contester la décision des autorités et de maintenir ses services dans le pays. A cet effet, le message affiché depuis le 9 mai confirme que Bolt a finalement cessé toute activité en Tunisie. L'entreprise n'a pas encore communiqué officiellement sur les raisons exactes de cette coupure soudaine, mais celle-ci intervient dans un contexte de pression réglementaire croissante. Ce départ soulève une fois de plus la question du statut juridique des plateformes de VTC en Tunisie, où l'absence de cadre clair continue de freiner le développement du secteur.