Le tribunal militaire de première instance de Sfax a décidé, au cours de son audience, lundi 17 octobre 2011, le report, pour la 4ème fois, de l'examen de l'affaire de l'agent de sécurité Omrane Abdelâali accusé du meurtre du martyr Slim Hadhri, au 21 novembre 2011, tout en rejetant la demande de mise en liberté présentée par la défense. Le président du tribunal, le juge Mahmoud Faouzi Masmoudi, a indiqué que le tribunal «a décidé d'accepter la demande de la défense de la famille du martyr pour le report de l'examen de l'affaire, afin de lui permettre de se constituer en partie civile, dans le cadre d'un procès civil à cet effet, comme le lui permet le nouveau décret-loi n°69 du 29 juillet 2011». La défense de l'accusé a maintenu sa demande de mise en liberté de son client, «en l'absence de preuves fermes de son implication». Elle s'est basée sur un ensemble de données, en particulier l'arrestation du chef de poste de la police de Kerkennah pendant la révolution, Mohamed Saïd Ben Khlouda, sous l'accusation d'implication dans cette affaire. Cette accusation est fondée sur les déclarations de Omrane Abdelâali, et des témoins oculaires, parmi les agents de sécurité et les citoyens, ainsi que sur les résultats de l'enquête en cours concernant cette affaire. Parmi les nouvelles données ajoutées au dossier de l'affaire, il y a lieu de citer la demande de la défense de l'accusé d'attendre les résultats du procès ouvert par la chambre d'accusation de la cour d'appel de Sfax, contre le président déchu et des responsables et agents sécuritaires, sur la base d'accusations de meurtre avec préméditation et participation au meurtre, concernant les victimes des manifestations à Kerkennah et Deguèche, lors de la révolution. Le représentant de l'instance administrative du ministère de l'Intérieur, Salah Mansour, qui a assisté à l'audience, a indiqué au correspondant de l'agence TAP que les tests balistiques en cours «ont une importance capitale dans le déroulement de l'affaire, pour déterminer l'auteur du meurtre». A noter que la séance de délibération qui a précédé l'annonce de la décision du tribunal a duré près de trois heures. TAP