ISIE : Début de l'actualisation du registre électoral    Aujourd'hui, la crise migratoire sous la loupe du Parlement    Comment va s'organiser la succession du président iranien ?    Météo de ce début de semaine    Météo : Températures atteignant les 43 degrés au sud    Poulina propose 0,36 dinar par action de dividende    Décès confirmé du président iranien Ebrahim Raïssi    La Royaume-Uni alloue 12,7 Milliards de Dollars pour les victimes du scandale du Sang Contaminé    Qatar annonce un excédent budgétaire de 549 millions de dollars, les détails …    Lai Ching-te prête serment comme nouveau président de Taïwan et lance un appel à Pékin    Qui est Mohammad Mokhbér, nouveau président par intérim Iranien ?    Tunisie – Diminution des prix des volailles et des œufs    Urgence en Iran : L'hélicoptère présidentiel s'écrase, la nation retient son souffle pour Raïssi    Zone Euro : Les tensions géopolitiques constituent une source de risque importante    Tunisie – Feki auditionné demain à l'ARP à propos des migrants irréguliers    Le premier ministre slovaque hors de danger après la tentative de son assassinat    Météo : ciel nuageux et pluies éparses    Prix des Critiques Arabes : Le film tunisien « Les Filles d'Olfa » rafle trois prix à Cannes    Face à cette frénésie délirante, le pays cherche désespérément ses sages    Le président colombien réagit au tifo de l'Espérance sportive de Tunis    Manifestaion à l'avenue Habib Bourguiba : Soutien massif à Saïed contre la corruption et l'ingérence    En vidéos - Le folklore s'invite à la manifestation de soutien à Kaïs Saïed    Coupe de Tunisie— L'ASM se qualifie en quarts de finale: L'aura d'antan !    Ligue des champions — finale aller — EST-Al Ahly (0-0): Verdict reporté ...    Coupe de Tunisie—huitièmes de finale—Ahly Sfaxien – ESS (0-1): L'Etoile au corps à corps    Mes humeurs: L'Ode à la joie    «Genèse sculpturale » de Hechmi Marzouk à la Galerie Saladin, du 18 mai au 23 juin 2024: Du bronze à l'émerveillement...    En photos - Manifestation de soutien au président de la République    IDE en Tunisie : attirer et fidéliser    En prévision de la saison estivale: Assainissement tous azimuts du littoral    Pourquoi: Savoir gérer…    Médicaments génériques et biosimilaires en Tunisie: A pas sûrs, mais lentement !    Classement des gouvernorats par nombre de lits dans les hôpitaux publics    Tribune: « Mare Nostrum en danger »    Intelligence artificielle: Des opportunités offertes pour le marketing digital    Quelle est l'orientation future du dollar?    Tunisie – Arrestation de six takfiristes recherchés    Tunisie – METEO : Pluies orageuses sur le nord    Finale aller Ligue des champions africaine : match nul entre l'EST et Al Ahly    Violents affrontements dans la ville de Zawiya dans l'ouest libyen    Match EST vs Al Ahly : où regarder la finale aller de la ligue des champions samedi 18 mai ?    Henri d'Aragon, porte-parole de l'Ambassade de France en Tunisie: Allez l'Espérance !    Symposium international 'Comment va le monde? Penser la transition' à Beit al-Hikma    Rencontre avec les lauréats des prix Comar d'Or 2024    Hechmi Marzouk expose 'Genèse Sculpturale' à la galerie Saladin du 18 mai au 23 juin 2024    Ce samedi, l'accès aux sites, monuments et musées sera gratuit    Mokhtar Latiri: L'ingénieur et le photographe    76e anniversaire de la Nakba : La Tunisie célèbre la résistance du peuple palestinien    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie - L'argent, nerf des « guerres » électorales
Publié dans Business News le 26 - 01 - 2012

Mais que veut-on à nos institutions financières ? Le ministère des Finances et la Banque Centrale de Tunisie (BCT) sont-ils devenus le nerf de guerre de cette seconde période de transition ? C'est fort probable d'autant plus que tout porte à croire que le politique n'a pas encore abandonné l'idée de mettre la main sur le secteur financier, ministère et BCT compris !
Après le jeudi noir (20 janvier) de la Banque Centrale de Tunisie, c'est au tour du ministère des Finances de trembler. Une vague de contestation chez les douaniers dont certains veulent faire grève dans l'enceinte même du ministère. Pis encore : le président provisoire de la République, Moncef Marzouki a reçu, mardi, au Palais de Carthage des syndicalistes douaniers. C'est bis-repetita, puisqu'après avoir délégué à l'un de ses conseillers de « négocier » avec les syndicalistes ayant voulu dégager le gouverneur de la BCT, M. Marzouki, président sans réels pouvoirs, étudie, personnellement, le dossier des douaniers. Intriguant, quand on sait que M. Houssine Dimassi connaît la question syndicale sur le bout des doigts !
Par ailleurs, aux dernières nouvelles, M. Dimassi, propulsé, à la surprise des observateurs et en dernière minute, ministre des Finances serait contesté par les voisins d'en face. Comprendre le Premier ministère ! Le caractère bien trempé de cet universitaire aux idées inflexibles serait-il pour quelque chose ?
C'est vieux comme le monde : l'argent est le nerf des guerres. Mais dans le « printemps arabe », ce sont les institutions financières de l'Etat qui font gagner, respectivement, les guéguerres et les guerres, plus particulièrement, celles électorales.
Le site « aljarida.com.tn », d'habitude très bien informé, a même annoncé des tentatives pour approcher M. Khayam Turki afin d'occuper le poste dont on l'a privé à cause d'une « probable » affaire qui aurait dû être déférée devant la justice. La plainte n'a pas été déposée, M. Turki a été blessé dans son amour propre, la Tunisie privée d'une énième compétence … le tout pour les beaux yeux des partenaires qui nous prêtent de l'argent à des taux « faramineux ».
Heureusement que le candidat d'Ettakatol aurait refusé l'offre et, par là même, le rôle de cinquième roue de la charrette !
Mais quand les politiques, et non les spécialistes, prennent de pareilles décisions, on ne peut s'étonner que le pays s'endette selon des normes…idéologiques ! Et c'est aux générations futures d'en payer le tribut.
Dans le droit-fil de cette « orchestration », l'hebdomadaire Al Anwar, dans son édition du 21 janvier 2012 et citant des sources bien informées, annonçait l'éventualité de recourir aux services de l'ancien ministre des Finances M. Rachid Kechich et ce, pour faire face à un déficit budgétaire aux alentours de 6%, ce qui serait « catastrophique ». M. Kechich étant considéré pour sa réussite à mener, sous l'ancien régime, une « politique d'austérité et de rationalisation des dépenses publiques ».
Si cette « prophétie » se confirme, inutile de se hasarder sur l'éventuel poste à accorder à M. Kechich. L'ex-ministre des Finances devrait, en toute logique, revenir à la Place de la Kasbah, sachant que le chef du gouvernement provisoire a, d'ores et déjà, sa propre garde rapprochée de conseillers.
Il faut dire que l'enjeu consistant à s'approprier le ministère des Finances et la BCT est de taille : il s'agit, ni plus ni moins, de mettre la main sur les banques.
Certes, le secteur bancaire a été, des années durant, la vache sur laquelle on tirait pour avoir de l'argent, tant pour financer l'économie ou pour renflouer les poches des proches et amis de la « mafia » régnante ; et personne n'a oublié cela.
Cependant, utiliser les banques à des desseins de propagande politique ou partisane est aussi dangereux que de détourner l'argent. La neutralité des secteurs bancaires et financiers ainsi que celle de la douane et de l'administration fiscale demeurent parmi les principaux garants de la démocratie et de l'Etat de droit.
Dès lors, respectivement pour le ministère des Finances et la Banque centrale, tenues par des technocrates, « l'ingérence » du gouvernement commence à trop faire sentir son souffle. Mais, ce qui intrigue le plus, c'est la position de M. Jebali qui n'a pas manifesté son soutien public au gouverneur et n'a pas daigné « diluer » les rumeurs qui pourraient venir à bout de M. Dimassi.
Toutefois, sa participation au Forum de Davos pourrait remettre les pendules à l'heure. Faire la rencontre des décideurs des sphères politiques, économiques et financières pourrait informer M. Jebali davantage quant aux limites de son gouvernement.
Les conseillers pourraient sauver la face, mais eux aussi manquent d'expérience en la matière. Alors qu'en négociations ou en diplomatie économique, tout dépendra, essentiellement, de la vision, du background et du tact. Et gare aux fausses manœuvres et aux hiatus, Samir Dilou ne sera pas de la partie !
Pour tenir ses promesses électorales, notamment en termes d'emplois, de création de richesse, de développement régional, faire main basse sur les institutions financières demeure un enjeu de taille : l'argent permet de concrétiser les rêves, mais à quel prix ?! Car, s'entêter à faire de la politique populiste ne mènera le pays nulle part. Au contraire, dans sa deuxième année d'apprentissage de la démocratie, la Tunisie a besoin de bonne gouvernance et ce, dans tous les domaines.
A bon entendeur …


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.