«La position du Mouvement Ennahdha de rejeter la Chariâa islamique dans la Constitution est une trahison envers ses électeurs». C'est ce qu'a déclaré aujourd'hui 26 mars 2012, Hechmi Hamdi, leader de la Pétition populaire (Al Aridha), sur les ondes de Mosaïque Fm. «C'est également une trahison pour les références du mouvement islamiste moderne en Tunisie, pour lesquelles ses militants ont fait de nombreux sacrifices pendant la dictature». Hechmi Hamdi appelle ainsi les élus d'Ennahdha de s'éloigner des dirigeants de ce parti qui ont pris cette décision et de se joindre au bloc parlementaire d'Al Aridha afin de créer un grand groupe capable de défendre sa position et respecter les principes pour lesquels les électeurs les ont élus. Il leur demande ainsi de prendre leurs responsabilités vis-à-vis de ces électeurs, auxquels ils ont promis une Constitution civile et démocratique mais dans laquelle l'Islam est la source des lois. Pour Hechmi Hamdi, ce retournement de situation prouve que les dirigeants d'Ennahdha ont utilisé la religion pour arriver au pouvoir.