Dans un communiqué daté du 26 juin 2012, Ennahdha a réagi aux différentes positions prises, qu'elles soient de la présidence de la République, d'organismes ou d'institutions, suite à l'affaire de l'extradition de l'ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi. Ennahdha a rappelé qu'il s'agissait d'une décision judiciaire indépendante prise par les tribunaux tunisiens et approuvée par le gouvernement précédent ainsi que le Conseil des ministres du gouvernement actuel. Par ailleurs, Ennahdha affirme que le différend entre la présidence et le gouvernement ne porte pas sur le principe de l'extradition de Mahmoudi, car déjà approuvé d'une manière consensuelle, mais sur les circonstances de l'exécution de cette décision, chose qui incombe aux mécanismes exécutifs. En outre, Ennahdha a mis en exergue sa volonté à améliorer l'image du pays en tant «qu'Oasis des droits de l'Homme», où aucune injustice n'est commise, étant donné qu'il s'agit d'un gouvernement de militants et un gouvernement de révolution. Par ailleurs, le parti a mis l'accent sur son attachement à la sauvegarde du statut du président de la République et l'importance de son rôle dans la réussite du processus de la transition démocratique de la Troïka au pouvoir. Selon ce communiqué, également, «Ennahdha exprime son intime conviction, laquelle conviction est partagée avec ses deux partenaires au pouvoir, de l'importance stratégique de leur alliance, et notamment entre les trois présidents, à leur tête, le président de la République, Dr. Mohamed Moncef Marzouki».