De nombreux journalistes et techniciens de médias nationaux et étrangers ont été agressés « physiquement et verbalement » par des membres du comité d'organisation du 9ème congrès d'Ennahdha, samedi 14 juillet, qui s'y sont pris aux journalistes mais aussi à leur matériel. Suite à ces agressions, les journalistes, qui couvraient les protestations des familles des tunisiens disparus en Italie réclamant un entretien avec le chef du gouvernement Hamadi Jebali, ont menacé de boycotter le congrès et ont réclamé des excuses officielles de la part des membres du mouvement Ennahdha. Le porte-parole du congrès, Najmeddine Hamrouni, a formulé, plus tard dans la journée, les excuses de la présidence du congrès aux journalistes agressés exprimant « l'insatisfaction d'Ennahdha quant aux agressions perpétrées à l'encontre des journalistes », lors d'une conférence de presse, organisée samedi après-midi. M. Hamrouni annonce également que « de nombreuses mesures ont été prises par les organisateurs du congrès », dont, le retrait des badges de journalistes à certains bloggeurs et administrateurs de pages Facebook et l'ouverture d'une enquête afin de comprendre ce qui s'est réellement produit. Néjib Gharbi, chargé de communication au sein du mouvement Ennahdha, a défendu les journalistes « qui étaient présents pour faire leur travail » et qui « avaient le droit de couvrir l'actualité ». Il a également exprimé ses regrets face aux dérapages qui ont eu lieu, qui étaient, selon ses dires, « spontanés compte tenu du désordre qui régnait sur place et qu'il n'y avait aucune volonté réelle d'agresser les journalistes ».