Le porte-parole officiel du 9e Congrès du mouvement Ennahdha, M. Najmeddine Hamrouni, a présenté les excuses de la présidence du congrès suite aux tracasseries subies, samedi, par les journalistes dans la couverture des assises de cet événement. «Le message des journalistes est bel et bien reçu», «le mouvement fait part de son regret pour cet incident», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse tenue, samedi. Des mesures urgentes ont été prises pour débloquer la situation, a-t-il indiqué, citant à ce propos, le retrait des badges délivrés aux blogueurs et aux activistes dans les réseaux sociaux et l'ouverture par le comité d'organisation du congrès d'une enquête à cet effet. Le manque d'expérience, la fatigue subie par les organisateurs et les pressions exercées par les familles des disparus qui ont saisi l'occasion pour faire connaître leur cause auprès de l'opinion publique, sont autant de facteurs qui ont concouru à cet incident, a-t-il expliqué aux médias. Il importe d'offrir les garanties nécessaires aux journalistes pour qu'ils puissent accomplir au mieux leur tâche, a-t-il plaidé. Pour sa part, la 2e porte-parole du congrès, Ferida Laâbidi, a annoncé que les travaux du congrès pourront s'étaler, en cas de besoin, jusqu'à lundi, passant en revue le bilan des travaux de la 2e journée du congrès, dont l'adoption des rapports moral et financier. Certains journalistes ont été empêchés, samedi matin, de filmer l'état de désordre qui régnait dans la salle des congrès, en raison des protestations des familles des disparus. L'Association nationale des jeunes journalistes (Anjj) a publié un communiqué dans lequel elle exprime l'indignation envers ce qu'elle qualifie d'«agression», prenant acte de la compréhension du porte-parole du congrès vis-à-vis des revendications des journalistes et des mesures prises à cet effet. En marge du congrès, une conférence a été organisée, à laquelle ont pris part MM. Rached Ghannouchi et Abdelfattah Mourou qui ont présenté des communications, respectivement, sur «l'histoire du mouvement Ennahdha» et la transition du «parti, de l'opposition au pouvoir».