Depuis la conférence de presse organisée par la Cour des comptes, en date du 7 août 2012, une grande polémique tourne autour d'un flou constaté dans la comptabilité de certains partis et notamment le parti du président de la République, le CPR. Il est à noter que ce parti, a déversé quelques 147 958 dinars, couverts à raison de 99% (147.840 dinars) par le trésor public, sans en contrepartie présenter une quelconque justification ni détails de ces dépenses. Faute de dépôt de sa comptabilité relative à la campagne électorale à la Cour des comptes, le CPR s'est donc vu condamné à payer une amende de 5000 dinars. Hédi Ben Abbes, porte-parole du CPR a affirmé, selon le journal ‘'Le Maghreb'', que les comptes sont saisis et inscrits dans le registre comptable octroyé auprès de l'ISIE, en bonne et due forme. L'infraction réside, selon lui, dans le défaut de dépôt de ce registre à la Cour des comptes, telle que le stipule la loi en vigueur. Il a insisté sur le fait que toutes les entrées et sorties de fonds sont bien inscrites audit registre et qu'il ne verrait aucun inconvénient à communiquer sur ces données. M. Ben Abbes a profité de l'occasion pour affirmer que les ressources du parti restent ‘'modestes'' et se limitent aux cotisations de ses membres. Il a, par ailleurs, insinué que le parti cherche à obtenir auprès de l'ISIE un nouveau registre afin de remplacer celui ‘'perdu'' et ce, dans le but d'y inscrire à nouveau les écritures comptables et de les présenter, par la suite, à la Cour des comptes pour audit. De son côté, Abderraouf Ayadi, ex secrétaire général du CPR a pointé du doigt le trésorier du parti Samir Ben Amor, l'accusant de négligence et de nonchalance. Il a même affirmé avoir eu recours à un huissier notaire afin de récupérer les pièces comptables relatives à la campagne électorale.