Intervenant sur les ondes de Mosaïque Fm, l'avocate et militante des droits de l'homme, Radhia Nasraoui, a exprimé son inquiétude quant au retour de certaines pratiques ancestrales telles que la polygamie. Selon Radhia Nasraoui, un fait grave et assez inédit s'est déroulé dernièrement en Tunisie dans le sens où le tribunal de Nabeul a décidé de maintenir en liberté un leader polygame d'Ennahdha (sachant que la polygamie est un crime sanctionné d'une peine d'un an de prison selon l'article 18 du Code du Statut personnel (CSP) alors que sa première femme avait porté plainte contre lui. Ce responsable nahdhaoui, exilé lors des dernières années de Ben Ali, se serait marié à l'étranger avec une autre femme et serait revenu avec sa nouvelle compagne après la révolution alors qu'il n'avait pas divorcé de sa première femme. Apprenant la nouvelle, sa première femme a décidé de porter plainte contre lui devant les tribunaux. Radhia Nasraoui a déclaré qu'elle craignait que de telles décisions ne servent à déblayer du terrain afin de banaliser, par la suite, la pratique de la polygamie.