Dans un communiqué en date du 21 septembre 2012, Amnesty International (AI) « se félicite que la Tunisie ait apporté son soutien à de nombreuses recommandations importantes, notamment celles concernant le respect de la liberté d'expression, le renforcement des mécanismes de justice de transition et l'instauration de mesures destinées à combattre l'impunité » mais regrette cependant le rejet de la Tunisie « de recommandations sur la dépénalisation de la diffamation, la non-discrimination à l'égard des femmes, la non-discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et l'abolition de la peine de mort ». Un rejet qui serait, selon AI, « en contradiction flagrante avec l'engagement de la Tunisie de veiller au respect de la liberté d'expression » qui exprime sa préoccupation quant à «l'utilisation persistante de dispositions législatives répressives datant du régime Ben Ali qui pénalisent l'exercice du droit à la liberté d'expression, en particulier l'usage répété des articles 121 et 226 du Code pénal pour sanctionner des atteintes aux valeurs sacrées et des troubles à la moralité et à l'ordre public». L'organisation demande également « avec force » le rejet du projet de loi présenté à l'Assemblée nationale constituante en août 2012 qui érige en infraction pénale la diffamation de la religion. Amnesty International regrette également « le rejet par la Tunisie des recommandations demandant la dépénalisation des relations entre personnes de même sexe », mais aussi, le rejet des « recommandations demandant l'abolition de la discrimination à l'égard des femmes, en droit et en pratique » ainsi que celles en faveur « de l'abolition de la peine de mort ».