Une grève est observée, ce jeudi 4 octobre 2012, dans cinq hôpitaux de Tunis à l'appel de l'Union régionale du travail. Il s'agit de l'Institut national de neurologie, l'Institut Hédi Raïes d'ophtalmologie, l'Institut Salah Azaïez, l'hôpital Aziza Othmana et l'hôpital régional de Kheireddine dans la banlieue nord de Tunis. Joint par téléphone, le secrétaire général de la Fédération générale de la santé (section de Tunis) Abdelfattah Ayari, a déclaré que la grève a été décidée en raison de l'inapplication des accords conclus entre les syndicats de base de la santé et la direction générale. Il a estimé que la renonciation à ces accords est un coup porté à l'action syndicale dans les établissements de santé. Le ministère de la Santé ne voit pas les choses de la même manière. Pour lui, la grève intervient après que la partie syndicale ait refusé sa proposition relative à la prime de la rentrée scolaire. Le département fixe cette prime à 50 dinars pour un seul enfant, 100 dinars pour deux enfants et 140 dinars pour trois enfants ou plus. Dans un communiqué, le ministère, qui exprime son étonnement de la réaction du syndicat, précise que sa proposition a été pourtant approuvée par «30 à 50%» du personnel dans ces hôpitaux. «Le ministère de la Santé reste ouvert au dialogue et réaffirme son engagement à faire bénéficier tous les agents de ces établissements de cette prime sociale. Il veillera à l'amélioration des conditions matérielles et morales de tous les travailleurs dans le secteur », ajoute-t-on de même source.