C'est donc aujourd'hui que l'Institut national de Neurologie (Institut Mongi Ben Hamida), l'Institut Salah Azaïez, l'Institut d'ophtalmologie Hédi Raïes, l'hôpital Aziza Othmana et l'hôpital régional de Kheireddine observeront une grève générale, sauf dans les urgences, bien sûr. Le syndicat dénonce le non respect des conventions anciennes, conventions à teneur sociale. Car, de l'autre côté, l'administration a décidé d'annuler unilatéralement ces conventions arguant que les directeurs d'hôpitaux n'ont pas latitude pour les signer. Le motif invoqué par ailleurs : l'incidence financière.
Il se trouve néanmoins que ces établissements (EPS), ont la pleine autonomie financière et de gestion, avec les structures juridiques nécessaires et que, dès lors leurs directeurs sont habilités à signer les conventions et celles qui concernent essentiellement les Fonds Sociaux, aux sommes généralement modiques au regard du budget global de l'établissement. A titre d'exemple le budget de l'Institut de Neurologie est de 16 millions de dinars alors que les fonds sociaux sont d'à peine 200 mille dinars. En fait la pomme de discorde est à teneur politique. L'administration soupçonne le syndicat concerné d'exécuter un agenda politique alors que ce dernier s'inscrit en faux contre cette allégation. Même la réunion de réconciliation présidée par le Gouverneur de Tunis s'est avérée sans issue.