S'exprimant sur les événements du 18 octobre dernier ayant causé la mort du coordinateur du parti Nidaa Tounès à Tataouine, Hamadi Jebali, affirme que « qualifier ce décès d'assassinat politique est une ligne rouge à ne pas dépasser et ne sert qu'à envenimer la situation ». Selon lui, « M. Nagdh n'a pas été assassiné, selon les résultats des différentes autopsies ayant été effectuées à Gabès et à Sfax, mais a succombé des suites d'une crise cardiaque, qui a pu être causée par des échanges violents ». Et de préciser « parler aujourd'hui d'assassinat politique est susceptible de semer le trouble et de faire plonger le pays dans la violence ». Lors d'une interview accordée à la chaîne Al Arabiya, dans la soirée du jeudi 8 novembre 2012, le chef du gouvernement, Hamadi Jebali revient sur la situation économique, sécuritaire et sociale actuelle du pays et affirme que « nous sommes actuellement dans une période post-révolutionnaire délicate et que, si un consensus est trouvé avec les élites politiques, nous arriverons à réaliser un taux de croissance de 7,5% en 2017 ».
Hamadi Jebali revient sur les troubles récemment enregistrés à Douar Hicher et affirme que « ces signes sont annonciateurs d'une volonté d'instaurer un émirat islamiste qui veut se substituer à l'Etat, à l'instar de pays tels que l'Irak, l'Afghanistan, etc. ». Selon ses dires, « les forces de l'ordre sont en train d'accomplir leur travail au mieux, malgré les troubles, et il n'est pas question aujourd'hui de dénigrer leur travail ». Et d'affirmer : « Nous ne nous tairons pas devant les appels au meurtre et les incitations à la violence de certains membres du courant salafiste qui appellent au jihad et représentent un danger aujourd'hui », ajoutant que « certains d'entre eux sont manipulés par des parties politiques ». Une thèse qu'il soutient également lors des troubles survenus à Tataouine, Gabès et Sidi Bouzid, en affirmant que « des parties politiquement motivées cherchent à semer le désordre et à inciter à la violence politique en profitant de l'effervescence sociale », sans vouloir citer ces parties.