Lors de son intervention à la séance plénière du mardi 27 novembre 2012, Abderraouf Ayadi, élu de l'ANC du bloc Wafa (qui n'existait pas lors des élections), est revenu sur l'intervention télévisée de Slim Chibou, gendre de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, lundi dernier sur la chaîne Ettounsia. M. Ayadi a affirmé qu'il s'agit d'un dépassement grave et d'une atteinte à la révolution. Il a estimé que dans toute révolution, il y a des lignes rouges à ne pas franchir et que ceci n'a pas été respecté pour notre révolution. M. Ayadi a poursuivi en affirmant que la révolution est menacée et a appelé de ce fait à réactiver les comités de protection de la révolution afin de servir de bouclier. Cette déclaration a valu des applaudissements parmi les élus, notamment ceux du bloc d'Ennahdha. Il reste tout de même important de noter que M. Ayadi n'a rien suggéré quant aux moyens et façons dont ces comités pourraient faire usage dans la «protection de la révolution». A noter aussi, comme l'a relevé d'une manière subtile Issam Chebbi, que le président de séance n'a pas coupé la parole à Abderraouf Ayadi, bien que son intervention était hors sujet. Quelques minutes plus tôt, le président n'a pas hésité à couper la parole à Abdelaziz El Kotti.