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Tunisie - Le coup de génie de Hamadi Jebali !
Publié dans Business News le 17 - 12 - 2012

La célébration, en ce jour du lundi 17 décembre 2012, à Sidi Bouzid, du deuxième anniversaire du déclenchement de la révolution tunisienne n'est pas passé inaperçue. Elle a été marquée par deux faits saillants.
On citera, d'abord, l'accueil hostile, voire agressif et violent réservé au président de la République, Moncef Marzouki, et au président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfar, qui ont été carrément « dégagés par une population fort mécontente de ses conditions.de vie, deux ans après la révolution ».
Ensuite, il y eut cette absence, officiellement pour grippe subite, du chef du gouvernement, Hamadi Jebali qui se range du côté des abonnés absents de cette commémoration, pour la 2ème année consécutive.
On se rappelle qu'à la même occasion, l'année dernière, le chef du gouvernement, avait invoqué un motif assez étrange : il aurait reçu un programme erroné ! Pour cette année, le hasard a voulu qu'il tombe subitement malade. Atteint d'une grippe, son état de santé nécessite, exactement, deux jours de repos, en l'occurrence dimanche 16 et lundi 17 décembre 2012 ; soit juste le temps de sauter l'événement à Sidi Bouzid. Par ailleurs, M. Jebali a un programme très chargé pour la journée du mardi 18 décembre 2012, du matin au soir. C'est dire que le staff du chef du gouvernement est plus que certain que celui-ci sera rétabli en moins de 48 heures et qu'il sera en pleine forme pour reprendre normalement ses intenses activités.
S'agit-il alors d'une maladie diplomatique, comme on dit et comme l'ont laissé entrevoir la plupart des analystes ?
L'hypothèse est plus que plausible surtout si l'on sait que le chef du gouvernement a intérêt à « sécher » ladite cérémonie dans le sens où il fait face, déjà, à suffisamment de problèmes qu'il doit gérer. En outre, pour nombre d'observateurs, il se trouve sur un siège éjectable puisqu'on parle de son éventuel départ, dans le cadre d'un prochain remaniement. Certains sont allés jusqu'à désigner son successeur en la personne de Abdellatif Mekki, actuel ministre de la Santé
Il est vrai que l'étoile de M. Mekki est en hausse depuis quelque temps et on le voit, pratiquement, à tous les plateaux télévisés et radiophoniques. Et pour un ministre de la Santé, on trouve qu'il s'implique trop, en compagnie du ministre de l'Agriculture, Mohamed Ben Salem, dans les affaires de la politique politicienne.
On soulignera même que, interrogé sur ce point précis par Moez Ben Gharbia, jeudi dernier lors de l'émission « 9 heures du soir » sur Ettounsiya, Abdellatif Mekki n'a ni confirmé ni démenti l'éventualité se contentant de dire que tous les dirigeants d'Ennahdha forment une équipe homogène et que chacun d'eux peut occuper n'importe quel poste de responsabilité au sein du gouvernement.
Pour revenir aux commémorations de Sidi Bouzid, signalons que les deux « présidents » Marzouki et Ben Jaâfar ont pu mesurer l'ampleur de la colère des citoyens de cette ville, une colère qui reflète l'état d'âme de l'ensemble des Tunisiens, notamment ceux habitant dans les zones déshéritées de l'intérieur du pays.
Les deux « présidents » ont eu beau essayer d'apaiser les esprits, mais en vain: jets de pierres, slogans hostiles et agressifs dont notamment le fameux « Dégage », sachant que la foule a fini par occuper l'estrade officielle dès que les Marzouki et Ben Jaâfar l'eurent quittée.
Toutefois, si les protestations étaient compréhensibles et légitimes de la part de citoyens qui ont trop attendu des gestes salutaires les faisant sortir de leur carcan qui ne fait que trop durer, il faut dire que ces contestations ont pris des formes assez violentes aussi bien physiquement que moralement, dans la mesure où les scènes vécues, aujourd'hui à Sidi Bouzid, portent un nouveau coup dur au prestige de l'Etat et de ses institutions. Ceci devrait être dénoncé par les différentes formations politiques et sociales.
D'ailleurs, un travail en profondeur doit être entrepris pour sensibiliser les populations afin que celles-ci fassent la différence entre les revendications légitimes exprimées pacifiquement et par les moyens légaux et les actes de violences répréhensibles qui engendrent les effets contraires de ceux escomptés.
Si les voix sont promptes à s'élever pour condamner des agressions subies par des responsables politiques de l'opposition ou de la société civile, il devrait en être de même lorsqu'il s'agit de personnalités occupant les hauts rangs de la hiérarchie de l'Etat.
Lorsque le président de la République, Moncef Marzouki, et le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfar, sont la cible de jets de pierres et autres tomates de la part de manifestants, venus, initialement, célébrer le deuxième anniversaire du début de la révolution, cela veut dire qu'il y a problème.
Il y a problème au niveau des dirigeants qui n'ont rien compris aux véritables malaises des Tunisiens. Il y a problème au niveau de citoyens, tellement remontés et dépités, qu'ils semblent ne plus rien respecter.
Le chef du gouvernement, lui, semble avoir « compris », momentanément, la situation et la conjoncture et pris la décision d'échapper à la vindicte de la population qui ne semble pas apprécier sa manière de lui dire, à travers un écran de télévision, que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.


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