La rumeur de l'arrestation du lobbyiste tunisien Kamel Letaïef s'est propagée rapidement hier samedi 12 janvier. A l'origine de cette rumeur l'avocat, radié puis suspendu, Cherif Jebali. On voit, dans ces deux vidéos, sa joie après l'annonce de sa « fausse » arrestation. Il a proféré un mensonge et y a rapidement cru, tout comme ses proches des Ligues de protection de la révolution. Kamel Letaïef n'a finalement pas été arrêté, il a passé la nuit chez lui et il est convoqué pour mardi à la brigade économique. Dans une déclaration à Business News, le lobbyiste affirme et jure ses grands dieux qu'il n'a aucun délit à se reprocher. Qu'il n'y a aucun document qui l'inculpe et défie quiconque qui pourrait présenter quoi que ce soit, étayé par des preuves, qui tombe sous le coup de la loi. Il rappelle qu'il est victime d'une cabale politique après avoir été victime de Ben Ali qui l'a jeté en prison en 2001. Le « révolutionnaire » Cherif Jebali ne peut pas en dire autant. Lui qui s'est vu inculper pour émission de chèques sans provisions et différents délits et, si ce n'était pas l'amnistie dont il a bénéficié au lendemain du 14 janvier, il serait encore en prison. L'Ordre des avocats, pas dupe, a décidé de le radier et il a fini par bénéficier d'une clémence pour que sa peine soit réduite à deux ans de suspension. Et pourtant, les « révolutionnaires » de Wafa, du CPR et des LPR le présentent en héros…