Le secrétaire général du parti Nidaa Tounes, Taïeb Baccouche, a accordé au journal "Assarih" dans son numéro du 4 février 2013 une interview à propos du nouveau front de l'opposition, du remaniement ministériel tant attendu et des horizons de la scène politique dans le pays. Répondant à l'accusation de personnification du parti en la personne de son président, Béji Caïd Essebsi, M. Baccouche a affirmé que "Nidaa Tounes, en tant que mouvement politique, ne peut être résumé en une seule et unique personne, aussi emblématique qu'elle soit, car la personnification est caractéristique des régimes totalitaires, ce qui n'est pas le cas pour Nida Tounes". "Notre mouvement est connu pour sa diversité et la complémentarité de ses composantes", a-t-il ajouté. Evoquant le remaniement ministériel prévu depuis un moment et toujours pas concrétisé, M. Baccouche a affirmé que ce remaniement ne dépasse pas le fait d'être une simple restauration, une consolidation d'une entité déjà existante et n'est, de ce fait, nullement un changement de fond. Par ailleurs, Taïeb Baccouche est revenu sur l'exclusion faite de son parti par rapport à ce remaniement et par rapport à ladite loi "d'immunisation de la révolution" imposée par la Troïka, pour déclarer qu'il s'agit d'une notion illusoire non fondée. Quant aux aspirations du parti Nidaa Tounes, son secrétaire général a expliqué la feuille de route proposée par le parti, basée essentiellement sur l'accélération de l'élaboration de la Constitution, l'acheminement vers un gouvernement de compétences et la création de la haute instance pour les élections qui se charge notamment de l'inscription de la moitié des électeurs potentiels qui ne s'étaient pas inscrits pour les dernières élections.