Le vice-président du cercle des financiers tunisiens (CFT), Abdelkader Boudriga s'est exprimé, ce matin jeudi 14 mars, au micro de radio Express FM, à propos de la dégradation de la note de cinq banques tunisiennes par l'agence de notation Moody's. M. Boudriga a expliqué le caractère spécifique du rating des banques en comparaison au rating souverain en qualifiant de « très grave » la situation actuelle du secteur bancaire tunisien. Selon le vice-président du CFT, ce dernier profite d'une protection fort importante et souffre de même de l'absence de concurrence. Aussi, Abdelkader Boudriga a-t-il souligné le besoin de distinction qu'il faut établir entre la performance comptable affichée par les banques tunisiennes et les retombées des risques pris sur le moyen terme. D'ailleurs, les indicateurs d'activités des banques ont tous affiché une performance au titre de l'année 2012, tandis que les risques n'ont fait qu'augmenter. Le vice-président du CFT a, de même, soutenu l'accélération des réformes pour le secteur bancaire, par surcroît celles qui touchent la supervision bancaire. M. Boudriga a affirmé que la Banque Centrale de Tunisie ne possède pas les moyens nécessaires pour contrôler les banques.