Dans une première interview après le départ du gouvernement dont il faisait partie, l'ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, a choisi de s'exprimer au journal saoudien "Erryadh", en date du 17 mars 2013. M. Bhiri a affirmé que la question sécuritaire est des plus urgentes. Il a expliqué qu'en dépit de la délicatesse de la situation politico-géographique de la Tunisie, notre pays a réussi à regagner son prestige et sa valeur. L'ancien ministre a également déclaré que "Les droits et libertés sont garantis en Tunisie telles que la liberté de pensée, la liberté d'expression, la liberté de fonder des partis politiques … Mais en Tunisie, nous sommes régis par des lois qui fixent les limites de ces libertés ainsi que les lignes rouges à ne pas franchir… Nous œuvrons à être le plus fermes possible quant à l'application de la loi sur tous sans exception". Arrivant à la question "Qui a tué Chokri Belaïd?" et plus précisément "A qui profite le crime?", M. Bhiri a affirmé que "Ce crime profite à ceux qui veulent semer la zizanie dans le pays". Il a ajouté: "Fort heureusement le peuple tunisien n'est pas dupe et a su s'abstenir de tomber dans le tourbillon de la violence, à laquelle ont appelé les partis de la Gauche ". Quant à "l'internationalisation" de l'affaire de cet assassinat, l'ancien ministre a déclaré "qu'il s'agirait d'une atteinte à la souveraineté de la Tunisie, ce qui prouverait un manque de confiance en la Justice tunisienne. Or, nos amis du Front populaire n'ont cessé de réaffirmer cette confiance ". M. Bhiri a également ajouté que "cette internationalisation de l'affaire est parfaitement inutile et ne concerne que certains qui n'ont pas encore assimilé la réalité des faits. Il s'agit en fait, de surenchères médiatiques et politiques et non pas d'un choix sérieux".