Lors d'une interview sur Hannibal TV dans la soirée du samedi 15 décembre, Farhat Rajhi, juge à la cours de Cassation et ancien ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Caïd Essebsi, a donné son opinion quant à deux affaires judiciaires en cours en Tunisie, celle de Sami Fehri et celle de l'homme d'affaires Khaled Kobbi. M. Rajhi précise qu'il existe quelques détails d'ordre juridique dans l'affaire de Sami Fehri à propos desquels le ministère de la Justice peut faire l'objet de certains doutes. En dehors des détails techniques, selon le juge, Sami Fehri devrait avoir quitté sa cellule depuis bien longtemps. En effet, la Cour de Cassation aurait dû, à la suite du rejet de l'affaire, envoyer un mandat de libération au profit de Sami Fehri, ce qu'elle a, cependant, manqué de faire. Dans ces circonstances particulières, le ministre de la Justice, en l'occurrence Noureddine Bhiri, est habilité à faire exécuter la décision de libération puisque selon le texte de loi, une de ses prérogatives est de jouer le rôle du procureur général, et s'il existe un manquement dans une décision juridique, il a pleinement le droit d'intervenir et cela n'est pas considérer comme de l'ingérence. "Je profite, d'ailleurs, de cette occasion pour lancer un appel à Noureddine Bhiri pour faire libérer Sami Fehri, car sa présence en prison est considérée comme une atteinte à la liberté individuelle et ceci est hors la loi." Par ailleurs, Farhat Rajhi a nié l'existence d'une quelconque interférence à caractère politique dans l'affaire de Sami Fehri et précisé que le tribunal n'a pas le droit de l'arrêter de nouveau, une fois remis en liberté. Na.B