Une conférence de presse a été organisée aujourd'hui 21 mai 2013 au siège du ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, animée par le ministre, Samir Dilou. A l'ordre du jour figurent plusieurs points, dont les événements de Jebel Chaâmbi, les tentes de prédication, la loi anti-terrorisme, le dossier des martyrs et blessés de la révolution… M. Dilou a commencé par affirmer que concernant les victimes de la révolution, beaucoup de fausses informations ont circulé, mais que son ministère a choisi de ne pas y répondre et de se contenter d'avancer dans ses travaux. Pour ce qui est des prises en charges des soins, 2380 sur 2760 dossiers reçus, ont été acceptés par le ministère. Il a également précisé que les cas des blessés qui se font soigner à l'étranger ne dépasse pas désormais 4 cas, dont un blessé au Qatar et trois cas en Allemagne. Selon le ministre des Droits de l'Homme, les personnes ayant profité de l'amnistie générale ainsi que les familles des martyrs ont eu la priorité en matière d'emploi avec 999 recrutés parmi les amnistiés et 265 proches des martyrs recrutés sur 300 dossiers du genre. M. Dilou a également précisé que le ministère compte offrir le pèlerinage à la Mecque à plusieurs personnes, qui seront désignées ultérieurement. Par ailleurs, M. Dilou a affirmé que cinq Tunisiens sont actuellement détenus dans la prison de Guantanamo et qu'une délégation s'est déplacée sur place afin de constater leurs conditions de détention. Il a ajouté que leur rapatriement a été retardé par des différends entre le Congress et la Présidence américaine qui, rappelons le, avait promis de fermer cette prison lors de la campagne électorale d'Obama. Ensuite Samir Dilou, s'est attaqué à l'ANC, l'accusant de faire retarder le débat sur la loi contre la torture. Il a précisé que le projet de loi, élaborée suite aux travaux d'une commission, a été déposée à l'ANC depuis le 22 novembre 2012, mais qu'il n'a pas encore été discuté. Concernant les problèmes sécuritaires du mont Châambi ainsi que les troubles survenus le dernier weekend provoqués par les salafistes, M. Dilou a déclaré sur un ton ferme: "L'Etat est plus ferme jour après jour et les autorités comptent faire respecter la loi par tout le monde sans exception. Mais on sait faire la différence entre ceux qui, pour des revendications syndicales légitimes, bloquent une route ou une voix ferrée et ceux qui refusent la suprématie de la loi et de l'Etat et les défient!". Et d'ajouter: "Ceux qui tentent de défier l'Etat, le regretterons, tôt ou tard!". Enfin et répondant aux cheikhs salafistes, Samir Dilou a affirmé: "Nous ne sommes pas en guerre ni confrontation avec une idéologie. Nous combattons les hors-la-loi et ceux qui usent d'armes". Il a reconfirmé ses fameux propos: "La Tunisie n'est ni terre de prédication, ni terre de jihad. Nous sommes tous musulmans!".