L'organisation Humain Rights Watch a publié au soir du 2 juillet un communiqué dans lequel elle appelle le président de la République française François Hollande à faire pression sur la Tunisie au cours de sa visite d'Etat pour le respect de la liberté d'expression. Dans ledit communiqué, Humain Rights Watch souligne que François Hollande devrait aborder un ensemble de questions essentielles en matière de droits humains au cours de ses rencontres programmées avec des officiels tunisiens les 4 et 5 juillet courant. L'organisation exprime, en substance, son inquiétude à propos notamment de certaines mises en examen de personnes dont le seul crime est d'avoir exprimé leur opinion de manière non violente. Selon le communiqué de Human Rights Watch, les autorités tunisiennes continuent à user de lois répressives dans le but de poursuivre des formes d'expression qu'elles jugent répréhensibles, bien que la liberté d'expression ait gagné du terrain depuis la chute de l'ancien régime Ben Ali. Le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, Eric Goldstein a déclaré : « Dans cette ère nouvelle pour la Tunisie, personne ne devrait être poursuivi pour avoir exprimé son désaccord avec l'opinion dominante sur le plan politique, religieux ou culturel. » Il ajoute que François Hollande devrait recourir à l'influence de son pays, la France, en tant que partenaire et allié économique stratégique de la Tunisie en vue de faire pression sur le pays et obtenir davantage de protection de la liberté d'expression.