Effectuant une visite officielle en Tunisie les 4 et 5 juillet 2013, François Hollande est attendu de pied ferme sur les dossiers brûlants de la liberté d'expression et des prisonniers politiques car si pour l'économie la marge de manœuvre est restreinte, ces questions sociales, elles, demeurent une priorité et tout reste encore à faire. C'est dans son contexte que l'ONG de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch a appelé le président français à faire pression sur Tunis pour le respect de la liberté d'expression si bien qu'incarnant dans la mémoire collective le respect des droits de l'homme, la France est sollicitée à jouer les médiateurs sans pour autant s'exposer à l'ingérence. « Le président Hollande devrait user de l'influence de la France, comme partenaire économique clé et comme allié stratégique, pour faire pression sur la Tunisie pour qu'elle protège la liberté d'expression », a estimé HRW dans un communiqué. « Dans cette ère nouvelle pour la Tunisie, personne ne devrait être poursuivi pour avoir exprimé son désaccord avec l'opinion dominante sur le plan politique, religieux ou culturel » a-t-elle poursuivi. Dans la succession des procès controversés des « Femen » et du rappeur « Weld El XV » qui se sont soldés en appel par des peines avec sursis, le gouvernement porté par le parti islamiste d'Ennahdha est accusé de vouloir verrouiller la liberté d'expression.