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Hollande sur les traces de Sarkozy et Chirac : la transition en Tunisie est maîtrisée
Publié dans Business News le 07 - 07 - 2013

Nombreux étaient les observateurs qui s'attendaient à un report de la visite du président français, François Hollande, en Tunisie. Nombreux étaient les observateurs qui considéraient cette visite, en ce timing bien précis et bien particulier, contreproductive dans le sens où elle constituerait une sorte de soutien indirect à la Troïka au pouvoir.
Nombreux étaient les démocrates et les défenseurs des droits de l'Homme et des libertés qui, tout en s'opposant à cette visite, s'attendaient à ce que M. Hollande fasse une allusion aux dépassements en la matière. Retour sur une visite largement controversée…
Cette visite de deux jours, mais de 24 heures en fait, a été une occasion, surtout, pour procéder à la signature d'un certain nombre de contrats d'ordre économique, industriel, commercial. Et surtout cette visite peut se targuer d'avoir été une occasion pour l'annonce de la transformation d'une partie de la dette tunisienne auprès de la France en investissements et de la prochaine restitution des archives françaises liées au meurtre du leader syndicaliste Farhat Hached à la Tunisie afin de faire toute la lumière sur cet assassinat.
Pour ce qui est de la transformation des dettes, il faudra voir les détails de ces accords car on parle de certaines clauses et conditions consistant en l'obligation d'acheter des produits français.
Par contre, aucun mot pour dénoncer les dérives répétés et multipliées concernant les libertés, les procès en cascades contre les journalistes, les artistes et autres intellectuels sans oublier le grand nombre de prisonniers détenus sans procès, donc pour des considérations politiques.
C'est dire que cette visite est considérée comme étant d'importance capitale, d'où les appels à ce qu'elle fût reporté pour l'après élections définitives. Comment peut-on concevoir de telles tractations et tels accords avec un gouvernement transitoire et largement controversé, sachant que la France est le premier partenaire économique de la Tunisie.
Ces critiques avaient fusé de toutes parts contre cette visite, mais devant le fait accompli, nombreuses étaient les requêtes adressées au président, François Hollande de la part de des organisations de renommée dont notamment Reporters sans frontières, Human Rights Watch, la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme, qui l'appelaient, toutes, à plaider en faveur d'une démocratie respectueuse des droits de l'Homme et à faire pression sur la Tunisie pour protéger la liberté d'expression.
En Tunisie, la position de l'opposition et de la société civile a été donnée sans équivoque : Hollande aurait dû s'abstenir de venir. Cette visite d'Etat s'annonçait comme un cautionnement du pouvoir en place et avait « l'allure d'un soutien à la Troïka et au gouvernement », tance Zied Lakdhar, porte-parole du Watad qui a appelé Hollande à « s'abstenir de venir en Tunisie, ce qui aurait été considéré comme un geste positif pour aider le pays à sortir de l'impasse », dans une interview accordée au journal français l'Humanité en date du 19 juin.
Mais, finalement le président français, dont la venue en Tunisie est la première visite d'un président français depuis celle effectuée par Nicolas Sarkozy en 2008, n'a pas cru bon de faire des déclarations publiques et franches contre les exactions enregistrées en matière de respect des droits de l'Homme. Il a suivi ou presque, ainsi les traces de ses prédécesseurs. Sarkozy était allé jusqu'à louer son ancien homologue Ben Ali pour « les avancées accomplies en matière de libertés ». Jacques Chirac affirmait lors de sa visite en Tunisie en 2003 que le premier des droits de l'Homme était « de se nourrir ».
Certes, les relations économiques priment et les accords commerciaux que François Hollande et les membres de la délégation l'accompagnant ont conclus avec leurs homologues tunisiens, au début de leur visite, l'emportent sur les autres considérations se rapportant aux questions des droits de l'Homme qui pèsent sur la Tunisie.
Or, justement et comme l'a si bien mentionné Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, «le président Hollande devrait user de l'influence de la France, comme partenaire économique clé et comme allié stratégique, pour faire pression sur le gouvernement tunisien pour qu'il protège la liberté d'expression ». En a-t-il été ainsi. On en doute…
On pourra, bien entendu, mentionner le petit geste, significatif, de François Hollande qui a prévu de rencontrer les responsables des principaux partis politiques et surtout ceux de l'opposition, alors qu'aucun entretien n'a eu lieu avec Cheikh Rached Ghannouchi, le chef du parti Ennahdha, l'homme qui dirige, en fait, et le parti islamiste et la Troïka.
Côté français, on fait brandir l'argument que l'objectif principal de cette visite est « d'encourager la transition politique » dans ce pays pionnier du printemps arabe. « Il est normal que la France apporte son soutien à ce pays qui souhaite se moderniser », explique un des conseillers de François Hollande qui ajoute : « la transition est, par définition, difficile ». Un argument répété, à tout bout de champ, par les membres de la Troïka pour justifier ses lenteurs, voire ses échecs.
Le même entourage de Hollande explique qu'au moment où l'Assemblée nationale constituante poursuit ses travaux, il est « hors de question », explique « de s'ingérer dans les affaires tunisienne ». En effet, la France n'a pas osé demander aux autorités tunisiennes d'accélérer le processus.
Toujours côté français et concernant les libertés publiques, on estime qu'il n'est pas, là non plus, question de s'ingérer dans les affaires du pays.
Par contre, M. Hollande n'a pas hésité à octroyer, à l'instar des Sarkozy et Chirac, un satisfécit au pouvoir en place en déclarant « qu'il y a aussi pour les Tunisiens une obligation de réussir car la Tunisie constitue un exemple et une référence pour beaucoup de peuples arabes», avant d'ajouter en jugeant la transition en Tunisie comme étant «maîtrisée».
Que veut la Troïka de plus après ce satisfécit qu'elle essai, déjà, d'exploiter pour redorer son image, sachant que selon cette logique française, le fait de relever un point positif ne représente pas une ingérence, mais une critique l'est.


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