Abdelwahab Maâter, ministre du Commerce et de l'Artisanat et membre du bureau politique du CPR, a exprimé la position de son parti, ce mercredi 7 août sur Express Fm, concernant la décision de Mustapha Ben Jaâfar de suspendre les travaux de l'ANC jusqu'au lancement du dialogue engageant toutes les sensibilités politiques et les organisations nationales et la loi d'immunisation de la révolution, évoquée par Rached Ghannouchi. S'exprimant au nom du parti qu'il représente Abdelwahab Maâter a déclaré que le Congrès pour la République « veut bien croire en la bonne foi et les bonnes intentions du président de l'ANC » mais considère cette décision de Ben Jaâfar comme « incompréhensible, condamnable, et très grave » car cette initiative a consisté à « prendre en otage une institution étatique, dans un dépassement certain de la loi, de la mettre dans une impasse et de la rendre subordonnée à une manœuvre politique ». Le ministre du Commerce et de l'Artisanat a ajouté, toujours au nom du CPR : « Nous estimons que Mustapha Ben Jaâfar a commis un pêché » pêché d'autant plus grave « en tant que président de l'Assemblée nationale constituante, (…) il n'a, quelque soit la raison, aucun droit de prendre une décision individuelle qui revient normalement à l'Assemblée, suite à une séance plénière ». Pour finir, Abdelwahab Maâter a exprimé un refus catégorique du CPR concernant les affirmations de Rached Ghannouchi selon lesquelles le report, voire l'annulation de la loi d'immunisation de la révolution sont envisageables.