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Et si on sollicitait l'Armée pour une médiation… ?
Publié dans Business News le 11 - 09 - 2013


Par Colonel (r) Mohamed Kasdallah
Le peuple tunisien sort dans la rue le 14 Janvier 2011 pour chasser un système rentier, bureaucratique et corrompu, il se retrouve aujourd'hui devant un double cercle vicieux ; d'une part il se bat désarmé contre un ennemi mortel représenté par un intégrisme totalitaire, cruel et sanguinaire et d'autre part, face à un pouvoir qu'il a légitimé par les urnes, mais qui n'hésite pas à s'allier avec le démon pour se préserver quitte à s'appuyer sur un Etat hybride qui démontre chaque jour ses limites et qui continue à mener le pays vers le fond de l'abime.
Ce peuple « dont les pieds nus sont posés sur des braises ardentes » vit un long cauchemar. Il exprime parfois ses désarrois, mais beaucoup de non-dits restent comprimés trop fortement dans sa poitrine au point de risquer de s'en éclater.
Au fond, après toutes les marches et manifestations organisées ces dernières semaines et qui ne semblent pas avoir influé de façon décisive sur le cours de l'évolution, les citoyens sont atteints par un scepticisme profond. A l'évidence, le sentiment d'impuissance y est pour quelque chose mais surtout il est lié au fait que la société tunisienne traverse une nouvelle phase de décantation générée par les nouvelles contradictions et consécutive au cycle des illusions / désillusions semées çà et là, par les promesses politiques de toutes tendances.
A présent, tout est bloqué : régression économique, dépression sociale, alliance contre nature, scellée par la coalition tripartite mais surtout avancée rampante du terrorisme.
Face à cette gigantesque embrouille, nous devons la vérité à notre peuple, de lui dire ce que nous pensons de la situation actuelle. Pour se faire, nous empruntons la seule démarche qui nous parait moralement juste. Notre conception s'oriente dans le sens de privilégier les faits contre l'idéologie.
Trois hypothèses d'évolution sont à notre avis parfaitement lisibles :
Primo : la poursuite du processus actuel sous forme d'évolution dramatique de la situation économique, sécuritaire et sociale, de blocage de la dynamique du développement et du progrès avec au bout le triomphe de la mouvance islamique toutes variantes confondues.
Secundo : une très forte explosion sociale qui aboutirait à l'effritement du pouvoir et à la putréfaction de l'Etat républicain avec des conséquences imprévisibles et incalculables pour le pays.
Tertio : un redressement salutaire dans le sens du rétablissement de la voie révolutionnaire du 14-Janvier c'est-à-dire de la voie moderne, de droit fort, de la citoyenneté, de l'égalité, de la justice et du progrès. Pour cela, il faut tirer les conséquences fondamentales de la crise, en l'occurrence :
1- Mettre immédiatement fin à l'alliance tripartite au niveau de l'exécutif et du législatif- qu'est- ce que cette alliance a rapporté à la Tunisie ?
2- Accélérer le processus de parachèvement de la CONSTITUTION.
3- Puisque c'est le peuple qui a conduit la révolution, il est juste de constituer un Haut Conseil de la Révolution (HCR) comprenant des technocrates, des personnalités de la société civile et des gens de la force vive de la société, tous neutres mais attentifs aux bouleversements et aux changements de leur pays et non compromis avec les parties politiques.
Ce HCR aura pour charge de préparer les élections (locales, législatives et présidentielle) de rétablir l'ordre et la confiance et « d'apurer » la situation sans esprit de haine ou de revanche.
4- Une manière élégante et honorable pour tous de sortir de la situation actuelle : faire appel à l'Armée pour une médiation impartiale entre les différents protagonistes et pour superviser la mise en place de la logistique nécessaire pour la conduite du processus électoral dans sa globalité. L'Armée agira sous couvert du HCR et s'éclipsera dès l'apparition des résultats des élections.
Solliciter la médiation de l'Armée c'est, d'abord, lui rendre hommage pour tous les efforts consentis afin de préserver les acquis de la révolution, mais aussi tirer profit du capital confiance dont jouit cette institution républicaine auprès de la grande masse de la population. N'oublions pas aussi que l'Armée recèle des compétences appréciables. Aussi, faut-il signaler l'existence, à la périphérie de l'Armée, d'une Association groupant des officiers supérieurs à la retraite, tous anciens hauts cadres sortis des grandes écoles occidentales et jouissant d'un grand prestige auprès de la hiérarchie militaire.
Une option possible serait la mise en place d'un referendum populaire demandant l'approbation du peuple sur la médiation de l'Armée et la tenue des élections supervisées par celle-ci.
Notre pays a des bases solides, ses succès passés en sont la preuve. Sa population est jeune possède une bonne formation et est prête à prendre à bras le corps les enjeux qui se présentent à elle. Malheureusement, cette même population avait choisi – par naïveté ou par manque de lucidité - une soi-disant élite politique qui occupe de nos jours la scène, bien que les dérives anti-démocratiques étaient, dès le départ, assez visibles particulièrement à l'ANC où il n'y a plus place que pour les empressés, les opportunistes, les médiocres, les zélés et les serviles.
Facteur aggravant : la paranoïa qui caractérise la classe dirigeante a produit un système complètement verrouillé et un modèle dénué de tout bon sens.
Résultat, au lieu d'entrer dans la démocratie debout, nous allons y entrer à genoux… dans une posture de supplication…dans des rapports plus dépendants que jamais.
C'est pourquoi, des changements radicaux doivent être mis en place le plus rapidement possible afin que le peuple perçoive la réalité du désir de changement de la part des nouveaux dirigeants et l'inéluctabilité des bouleversements en cours.
Mohamed Kasdallah est Colonel à la retraite, ancien attaché militaire auprès de l'ambassade de Tunisie en Algérie et Président de l'association Anti Violence « Tolérance et Réconciliation »
E-mail : [email protected]


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