Invité hier 25 septembre sur le plateau de radio Express FM, le DGA commercial de Tunisair, Khaled Chelly est revenu sur la situation actuelle de la compagnie aérienne soulignant qu'elle est difficile à cause de difficultés d'ordre financier. Aujourd'hui, le capital de Tunisair s'établit à 100 millions de dinars connaissant d'importantes pertes au cours du premier semestre, selon Khaled Chelly qui a ajouté que pour y remédier un plan de restructuration a été mis en place et que son objectif est notamment l'annulation de quelques vols jugés non rentables. En revanche, en ce qui concerne les destinations de Dubaï et du Koweït, il n'est pas question d'annuler les vols, même s'ils ne sont pas assez rentables au vu du profit potentiel que ces destinations engendrent. Au sujet du nouveau vol en destination de Ouagadougou en Burkina-Faso, Khaled Chelly a indiqué que peu d'annulations ont été constatés jusqu'ici, précisant, que la difficulté d'obtention de visa pour les Africains constitue une entrave au remplissage des vols vers cette destination. Et d'ajouter qu'il n'est possible d'évaluer le niveau de rentabilité d'une ligne de vol qu'à l'issue de trois années d'activité au moins. En outre, le DGA commercial a souligné que deux projets de lancement de deux lignes directes vers New York aux Etats Unis et Montréal au Canada, vont être reportés pour l'année 2015 concernant la première destination et en octobre 2013 pour la deuxième destination. Ce report est justifié essentiellement par les difficultés financières que la compagnie historique connait actuellement. En réponse au bruit qui a couru dans les couloires quant au démontage du moteur de l'avion A340 appartenant à l'ancien président Ben Ali pour l'utiliser sur un autre appareil, Khaled Chelly a démenti cette rumeur, précisant que les avions de Ben Ali n'ont pas encore trouvé acheteur, car aucune des offres présentées n'a été suffisamment intéressante. Par ailleurs, le DGA commercial de Tunisair a expliqué, concernant les incidents de sortie de pistes au cours des derniers mois, que ceci n'est pas causé obligatoirement par des problèmes ou défaillances techniques et qu'il ‘agit d'incidents que toute compagnie, même des plus notoires, rencontre. Il a ajouté que Tunisair applique pour l'heure un plan de sauvetage financier que le gouvernement en place soutient grandement, un plan qui se base sur la réduction de l'effectif en trop au sein de la compagnie : 1700 départs à la retraire anticipée et 300 retraites légales.