Accordant une interview au journal algérien « Al Khabar », publiée lundi 30 septembre, Rached Ghannouchi, leader d'Ennahdha, est revenu sur la réponse formulée par son parti quant à l'initiative du quartette, et a affirmé : « qu'une démission immédiate du gouvernement actuel n'est pas envisageable pour le moment ». Alors que la question épineuse de la démission immédiate du gouvernement, sans attendre la fin des travaux de l'ANC, agite tous les débats et suscite des déclarations contradictoires de la part d'Ennahdha, des partis de la Troïka et des membres du gouvernement, le président du parti fort du pays a préféré trancher : «la démission immédiate n'est pas une condition immédiate de l'initiative du quartette, mais une requête de l'opposition […] le gouvernement ne démissionnera qu'une fois une alternative trouvée et ne cédera pas sa place au chaos ». Tout en n'excluant pas cette démission dans le cadre des négociations du dialogue national, Rached Ghannouchi affirme qu'Ennahdha reste attaché à l'acceptation de l'initiative du quartette en tant que base du dialogue affirmant : « nous restons ouverts à toutes les propositions et nous sommes d'accord pour la formation d'un nouveau gouvernement. Rached Ghannouchi est également revenu sur les récentes déclarations du président Marzouki qu'il qualifie de position tout à fait normale de la part d'un « ancien militant des droits de l'Homme ». Il a également comparé la décision des autorités égyptiennes de rappeler leur ambassadeur en Tunisie d'un « nuage d'été qui s'éclipsera rapidement ».