Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a rendu public, aujourd'hui samedi 30 novembre 2013, un communiqué en réaction à la publication du livre « Le système de propagande sous le règne d'Ibn Ali, le livre noir» par le département de la communication de la présidence de la République. Dans ce communiqué, le syndicat a tenu à exprimer sa position de principe soutenant tout effort national visant à faire toute la lumière sur les archives de l'ancienne dictature et le système de corruption dans le domaine de l'information en association avec les structures professionnelles et les compétences tunisiennes tout en permettant aux personnes impliquées de se défendre conformément aux conventions internationales. Le syndicat exprime, également, son refus de toute exploitation partisane ou politique pour d'éventuels règlements de comptes dans le sens où la vérité de ces archives constitue une affaire nationale et ne doit nullement être l'apanage de la présidence de la République ou du parti du président. Le SNJT rappelle qu'il avait adressé des correspondances à la présidence de la République, à la présidence du gouvernement, au ministère de l'Intérieur et à l'Instance d'investigations contre la corruption, mais sans suite. Le syndicat, met en garde, par ailleurs, contre la circulation de prétendues « listes noires » derrière lesquelles se trouveraient des parties occultes qui tentent d'y insérer les noms de journalistes militants afin de créer la confusion dans les esprits.