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Le jour d'après
Publié dans Business News le 05 - 12 - 2013

Alarmante est la situation actuelle en Tunisie: les régions ont bougé pour revendiquer leur développement attendu, la Banque Centrale de Tunisie s'inquiète des déséquilibres financiers élevés du secteur extérieur et des finances publiques et de l'évolution de l'inflation et de leurs retombées néfastes sur la croissance et l'emploi. Moody's a dégradé de nouveau la note de la dette souveraine de nôtre pays et les notes de quelques banques locales importantes. Dans un contexte pareil, pourrait-t-on entrevoir une lueur d'espoir?
Le choix du titre du billet m'a été inspiré par un film américain réalisé par Roland Emmerich qui suite à de vastes recherches sur la menace du réchauffement climatique accentuée sur le globe, a présenté pendant une semaine les éléments naturels se déchaînant à travers la planète, New Delhi est engloutie par la neige, une tornade détruisit Los Angeles et New York subit un immense raz-de-marée. Il resta peu de temps pour convaincre le président des Etats-Unis d'évacuer le pays. Même si on est dans pure science-fiction, La Tunisie devient, certes, un pays vulnérable peu similaire au film mais l'ampleur de la situation pourrait figer l'économie et envenimer le climat social.
Le bouleversement régional
Le coup est parti à Siliana pour commémorer les événements vécus par le gouvernorat l'an dernier et pour protester contre la poursuite du maintien de la région à la marge du développement provocant, ainsi, un mouvement massif de protestations populaires ce qui a dégénéré en une grande vague de violence. Des faits ressemblants ont eu lieu à Gafsa sur fond de mobilisations populaires pratiquement pour les mêmes raisons de marginalisation, de précarité et d'une montante pauvreté de la population. Les protestations se sont poursuivies à Gabès suite à la privation de la zone de grands projets d'infrastructure et à la Cité Ettadhamen où des heurts ont éclaté et qui ont nécessité l'intervention des forces de l'ordre.
Et pour cause, le budget global affecté au ministère du Développement régional et de la Planification en Tunisie ne dépasse pas 450 millions de Dinars pour 2013 en baisse, curieusement, par rapport à 2012 de 36,7%, la dislocation des autorités régionales expliquent, largement, l'appauvrissement accroissant des zones défavorisées ce qui a augmenté le grand flux migratoire interne, principalement, vers le district du Grand Tunis et le Centre Est de 159,9 Mille entrants, entre mai 2011 et mai 2012, et ce, selon les données de l'Institut National de Statistique.
La position monétaire et financière
Partant de l'évaluation de la Banque Centrale de Tunisie de la situation à fin octobre 2013 qui, en dépit de sa constatation d'un léger progrès du taux de croissance, des investissements directs étrangers et de l'amélioration de la liquidité, a insisté sur la sévérité des tensions sur l'emploi, les déséquilibres financiers soutenues et la maîtrise insuffisante des déficits jumeaux se rapportant au secteur extérieur et au budget de L'Etat. Le Conseil d'Administration de la Banque Centrale de Tunisie a exhorté toutes les parties prenantes au pays à œuvrer pour assurer la stabilité politique et sécuritaire en vue d'accélérer le rythme des réformes structurelles.
De surcroit, la nouvelle dégradation par Moody's de la note de la dette souveraine nationale, pour la troisième fois depuis le début de l'année, une première en matière de notation-pays, situant ainsi la Tunisie au cinquième rang de notation de l'agence de rating sur une échelle de neuf, a déstabilisé aussi bien les experts financiers que les grands acteurs de la scène économique et sociale à l'instar de l'Union Générale Tunisienne du Travail, l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, les parties progressistes et la société civile.
Ceci limitera, extrêmement, la sortie de la Tunisie sur les marchés internationaux et influencera l'activité financière bancaire dont on a confirmé, précédemment et de manière détaillée, la faiblesse des fondamentaux. D'ailleurs, des banques locales importantes ont vu dernièrement leurs notes dégradées à l'instar de la note de la dette souveraine nationale en raison, selon le rapport de notation, de l'affaiblissement de la capacité du gouvernement à fournir un soutien aux banques, et de la fragilité de l'environnement de fonctionnement interne qui continue à peser sur les fondamentaux financiers des banques, principalement la qualité de leurs actifs, la rentabilité et la capitalisation.
Toutefois, le risque réel encouru réside dans les probables réactions des investisseurs et des Institutions Financières Internationales qui surveillent de près la situation de nos paiements extérieurs, le plafond des obligations de l'Etat tunisien en monnaie étrangère, nos dépôts bancaires en devises et ce, en relation avec l'accroissement du risque politique et leur doute sur la capacité du gouvernement actuel à assumer la gestion normale des affaires de l'Etat, à assoir la stabilité sociale et à éviter une détérioration des piliers de l'économie qui constituent des facteurs essentiels pour une reprise socio-économique durable et une immunisation de la Tunisie qui est selon leur estimation de plus en sensible aux crises externes et internes. De ce fait, ils n'ont cessé d'évoquer l'importance d'entamer un réel redressement du système bancaire, de la fiscalité et du secteur fondamental du tourisme.
Les issues de sortie
Malheureusement, la Tunisie a été transformée en un champ miné notamment sur le plan économique et social, la haine et l'esprit sectaire poussent à s'accaparer de tout, du pouvoir et même de la monopolisation de la critique. Cependant, il faut toujours garder espoir, les Tunisiens ont une grande capacité pour rectifier le tir souvent de manière brusque et inattendue. Cette fois, on doit ancrer réellement et de manière profonde une nouvelle culture plaidée d'ailleurs par beaucoup et basée sur l'instauration des éléments et des normes de la bonne gouvernance.
Citons, à ce titre, l'œuvre d'une ONG tunisienne de plus en plus active et qui est l'Association Tunisienne de Gouvernance (ATG) qui prône, aujourd'hui, l'adoption dans notre pays de la bonne gouvernance qui renvoie à une problématique cruciale réunissant un ensemble de questions qui sont intimement liées les unes aux autres à savoir la légitimité des gouvernants, l'existence de dispositifs de participation et d'adhésion des gouvernés, le devoir des pouvoirs publics de rendre compte de leurs actes, l'évaluation de leur capacité à mettre en place des politiques adaptées dans l'objectif du respect des droits de l'Homme et de la légalité, ceci est en liaison à des valeurs essentielles telles que la transparence, la qualité de la gestion du secteur public et la lutte contre la corruption.
*Spécialiste en gestion des risques financiers


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