Encore une tribune du Président de la République tunisienne, Moncef Marzouki, publiée, aujourd'hui mardi 10 décembre 2013, sur le site d'Al Jazeera. Dans cette tirade trop longue, M. Marzouki évoque trois grands axes, ou plutôt, trois problématiques auxquelles est confronté un homme d'Etat qui a la particularité d'avoir été, comme lui auparavant, un militant des droits de l'Homme. Il cite, en premier lieu, la préoccupation de la sécurité dans une phase postrévolutionnaire où les risques d'un retour des contre-révolutionnaires s'ajoutent aux violences des groupes armés, avant de mettre l'accent sur le fait qu'il ne faut pas comparer la répression exercée par Ben Ali contre les islamistes et la lutte actuelle contre les extrémistes armés. Deuxième problématique pour Moncef Marzouki, celle de la situation dans les prisons qu'il faut améliorer mais qui s'avère être une mission ardue tant les conditions sont complexes et les difficultés structurelles. Troisième et dernier point, celui du secteur de l'information. Le président de la République estime qu'il devrait accompagner le pouvoir dans son œuvre tout en étant critique. Mais dans sa situation actuelle, le domaine des médias est, en grande partie, entre les mains des lobbies du passé, d'où les dérapages marquant cette liberté d'expression. Mais là aussi, M. Marzouki précise qu'il faut avoir de la patience jusqu'à la maturité et la responsabilisation du secteur.