Le président de l'Association des directeurs des journaux tunisiens et directeur de la revue Réalités, Taïeb Zahar, a annoncé, ce jeudi 12 décembre 2013, dans une interview accordée à Shems Fm, l'intention de son association de porter plainte en Tunisie et à l'étranger contre Marzouki et tous ceux qui sont coopérés dans l'élaboration du livre noir, soulignant au passage qu'il n'a pas peur des menaces du conseiller de la présidence de la République, Adnène Mansar, et selon lesquelles si des plaintes sont déposées au près de la justice la présidence de République divulguera tous les dossiers concernant le plaignant. M. Zahar a rappelé dans ce contexte, les atteintes du livre en révélant des données personnelles et des archives dont le secret est protégé par la loi. Il note, également, que les derniers comportements hésitants (annulation de la conférence de Mansar et les déclarations de Samir Ben Amor que le livre n'et pas encore sorti) démontrent que la présidence a compris ses torts et commence à faire marche arrière. Le président de l'Association des directeurs des journaux tunisiens a expliqué qu'il ne s'attendait pas que les réactions contre ce livre seraient de cette virulence, notant que seules les 3 ou 4 personnes ayant collaboré à ce livre le défendent et que les politiciens ou activistes des droits de l'Hommes ont incendié ce livre. Tous s'accordent sur le fait que la publication de cette liste ne fait pas partie de ces prérogatives. Ainsi, pour lui, ce livre fait parti de la compagne électorale de Marzouki qui a pour objectif de redorer son image et réduire le rôle des opposants qui ont choisi de rester en Tunisie pour militer. Il s'est même attaquer aux personnes qui l'ont aidé en France notamment Slim Begga, Hamed Bennour et Ahmed Mannai. «Chaque fois, on disait qu'on ne pouvait pas tomber plus bas mais avec ce livre là on atteint les plus bas niveaux avec ses atteintes à l'honneur des personnes et ses mensonges», a-t-il souligné. M. Zahar reconnait que le système était corrompu et qu'il utiliser la publicité pour faire pression sur les médias. L'ATCE a été crée pour partager avec équité la publicité publique. Tous les journaux ont le droit avoir une part cette publicité et tous les pays démocratiques aident ces médias avec des milliards d'euros car ce secteur rencontre plusieurs difficultés. Il a souligné, dans ce contexte, que les chiffres présentés dans le livre sur le fait que Réalité touché 2.000 dinars sont faux et qu'à plusieurs reprises ces magazines ont été punies en les privant de publicité pendant une année à chaque fois. Et que chaque fois que l'ATCE considérait qu'il a fait un faux pas, la pub diminuée automatiquement. Taïeb Zahar considère que ce livre est une tentative pour la mise à genou des médias en place et son remplacement par d'autres médias partisans qui servent eux : ce qui est très dangereux. Autre point relevé par le président de l'Association des directeurs des journaux tunisiens, c'est les divergences au sein de la présidence de la République sur ce livre, qui au delà de Moncef Marzouki touche la présidence et son prestige. A lire également : Taïeb Zahar : Par ses bourdes, Marzouki a servi l'image de Ben Ali