Invité à l'émission de Midi Show sur Mosaïque Fm, d'aujourd'hui lundi 9 décembre 2013, Taïeb Zahar, président de l'Association des directeurs des journaux tunisiens et directeur de la revue Réalités, a annoncé d'entrée qu'il va porter plainte contre le président de la République Moncef Marzouki, au nom de l'Association ainsi qu'en son nom personnel. M. Zahar est passé, ensuite, au contenu du Livre noir en se défendant d'avoir eu des largesses ou des subventions de l'ancien régime. « On a eu de la publicité, oui, affirme t-il, mais ce ne fut pas toujours évident puisqu'on la coupait quand bon leur semblait pour exercer de la pression sur nous, sans oublier les autres moyens tels que les redressements injustifiés du fisc et de la CNSS». Il a tenu à dire qu'avoir de la publicité publique est un droit et non une faveur. Et au moins, avant, il y avait un vis-à-vis, mais dans l'état actuel des choses, la situation en la matière est floue. Ensuite, il a rappelé les multiples coups reçus par Réalités suite à des articles qui dérangeaient l'autorité en place à l'époque tout en précisant que les chiffres avancés dans ledit Livre sont erronés puisqu'ils citaient Réalités en tant qu'hebdomadaire alors qu'il s'agissait d'un bimensuel, ce qui fausse tous les montants indiqués. Taïeb Zahar, qui a déploré la fermeture de nombreux titres durant ces deux dernières années et démenti, formellement avoir fait des rapports à quelque partie que ce soit, a conclu que par ses erreurs et ses dérives, Moncef Marzouki est, indirectement, celui qui a le plus servi l'image de l'ancien président Ben Ali et son régime.