Le vice-président d'Ennahdha Abdelfattah Mourou a accordé une interview au journal algérien El Khabar, parue dans son édition du 12 janvier 2014, dans laquelle il revient sur plusieurs sujets. Ainsi, M. Mourou souligne qu'«il faut que les islamistes comprennent qu'ils ne sont pas arrivés au pouvoir pour apprendre aux gens à faire la prière, mais pour relever des défis plus importants, notamment ceux du développement». Pour lui, les islamistes ont échoué à faire participer les jeunes à leur projet islamiste qui représente le vrai défi. Le vice-président d'Ennahdha indique que les islamistes doivent être conscient que d'être arrivé au pouvoir n'est qu'une étape et ne représente pas une opportunité pour qu'ils gardent et monopolisent le pouvoir. Par ailleurs, Abdelfattah Mourou a expliqué que les rumeurs faisant état d'une implosion au sein d'Ennahdha à cause des divergences entre ceux qu'on appelle les faucons et les colombes, est bien loin de la vérité. Selon lui, ceux qui connaissent le mouvement de l'intérieur, savent que ce que certains considèrent comme des menaces de division n'est qu'une interaction entre ses membres : l'important c'est que l'avis officiel est celui de la majorité, a-t-il noté. M. Mourou précise, dans son interview, que si Ennahdha s'est retiré plus tôt, le mouvement aurait évité plusieurs désagréments. Concernant sa position par rapport à l'intervention algérienne dans les affaires tunisiennes, Abdelfattah Mourou considère qu'il n'y a pas ingérence si l'objectif est de rapprocher les points de vue et de trouver une solution, soulignant que l'Algérie n'a jamais eu d'ambition expansionniste et peut jouer un rôle important dans le développement des régions frontalières pour soutenir la stabilité entre les deux pays.