La députée à l'ANC, Samia Abou, est revenue dans une déclaration à l'Assemblée nationale, mercredi 26 mars 2014, sur les déclarations de Béji Caïd Essebsi et de Noureddine Ben Ticha, en affirmant que s'il se passait un acte terroriste, le parti Nidaa Tounes en sera l'instigateur. Mme Abbou a souligné par ailleurs, que les propos des deux leaders de Nidaa concernant le report des prochaines élections si l'article sur l'exclusion politique était approuvé, constituent un danger et une menace à peine voilée à l'encontre du peuple tunisien et de la démocratie naissante. La députée a ajouté que BCE et ses semblables ont été la cause de la dérive de l'Etat, se basant sur un système de banditisme, et qu'ils n'ont aucune culture démocratique. Elle appelle ainsi le président de Nidaa Tounes à ne plus parler au nom du peuple tunisien et à mesurer dorénavant ses déclarations sous peine d'être accusé à l'avenir de tout acte terroriste qui se passerait sur le territoire tunisien. Elle a réaffirmé que l'article 15 sera approuvé comme mesure préventive, vu que la Tunisie est encore au stade de la transition démocratique, et que les mesures punitives s'en suivront. On rappelle qu'une plainte judiciaire déposée depuis des mois à l'encontre de Samia Abbou par Béji Caïd Essebsi se trouve encore bloquée en raison de l'immunité parlementaire dont bénéficie la dirigeante du Tayar. Bien qu'elle s'en défend, elle a été protégée par ses collègues députés qui ont refusé de lever son immunité. Or plusieurs autres députés n'ont pas attendu la levée de cette immunité pour aller s'expliquer devant la justice, surs en cela de leur bon droit.