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Quand l'école de la République met une fillette de dix ans à la rue
Publié dans Business News le 06 - 05 - 2014

C'est l'une des histoires douloureuses et tellement ordinaires dont seule la Tunisie a le secret. C'est l'histoire d'une fillette de dix ans appelée Myriam dont le seul tort est d'aller à l'école. Aujourd'hui, Myriam est dans un état psychologique préoccupant, de l'aveu même de son psychothérapeute et sa famille continue à se battre. Mais comment en est-on arrivés là?
Myriam est une fillette scolarisée dans la ville de Bizerte. C'est une petite fille modèle que ses moyennes ont toujours placé dans les premiers rangs. Sauf que dans sa dernière année de primaire, le sort a décidé de la placer entre les mains d'une institutrice tyrannique. Cette institutrice a décidé de malmener la petite Myriam pour la punir de son refus de payer des cours particuliers avec cette dame.
La mère de Myriam est elle-même institutrice et n'a donc pas admis l'utilité de cours particuliers pour sa fille. Quand Myriam allait voir sa mère pour se plaindre de son institutrice, celle-ci lui rétorquait qu'elle exagérait et que son institutrice n'avait pas de raison de la viser comme cela. C'était sans compter sur la présence d'esprit de Myriam qui a eu l'intelligence d'enregistrer l'une de ses séances. C'est à partir de là que la mère a réalisé la gravité de la chose : Sa fille est prise à partie par son institutrice qui la place systématiquement au fond de la classe et la maltraite psychologiquement et moralement.
Le premier signal d'alarme avait été donné par la dégringolade inexpliquée des notes de Myriam alors que, durant toute sa scolarité, elle avait été parmi les premières. Se trouvant au fait de ces agissements, les parents de Myriam ont décidé de porter plainte contre l'institutrice et c'est à partir de là que l'acharnement s'est aggravé.
L'institutrice refusait d'enseigner à la petite Myriam et la faisait systématiquement sortir de la classe, à chaque fois qu'elle venait.
De son côté, l'administration a montré une solidarité sans faille avec la maitresse d'école incriminée. La plainte déposée administrativement a été bloquée au niveau de la direction régionale et n'est jamais arrivée au ministère. Comble de la bêtise, l'institutrice a un jour viré Myriam de sa classe. Le directeur de l'école n'a pas été en reste et a décidé de l'exclure de l'enceinte de l'école laissant un enfant de dix ans livrée à elle-même dans la rue !
C'est le gardien de l'école qui a eu le réflexe d'appeler le père de la fillette pour l'informer de ce qui s'était passé. Arrivés en trombe à l'école, les parents n'ont pas retrouvé leur petite fille et la mère a fait une crise de nerfs. Par la suite, ils ont fait appel à deux huissiers notaires pour qu'ils constatent les faits. La police, de son côté, est arrivée à retrouver la fillette qui avait été mise à la porte de l'école.
Après cette aberration, la petite fille est revenue en classe et s'est retrouvée, encore une fois, en face de l'institutrice. Celle-ci a franchi un palier supérieur puisqu'elle refuse tout bêtement de faire cours à tous les élèves en présence de Myriam. En entrant dans sa classe, l'institutrice vérifie les présents et quand elle voit la petite fille, elle s'en va et refuse de donner cours.
A ce stade on pourrait espérer une réaction plus ferme de la part de l'administration : il n'en est rien. Non seulement l'institutrice n'est pas punie ni même questionnée sur ses agissements, mais c'est le directeur lui-même qui la remplace quand elle décide de s'en aller. Un jour, Myriam a enregistré une séance conduite par le directeur pour prouver ses dires à ses parents. Quand ceux là sont venus se plaindre au directeur et lui demander de quel droit cette institutrice s'absente de la sorte, il a répondu que ces absences sont justifiées. "Elle a des choses à faire et elle m'en a informé au préalable" disait-il.
Face à ces mauvais traitements, la petite Myriam a développé une peur phobique de l'école. A un mois du concours d'entrée aux collèges « pilote », elle ne veut plus aller dans cette institution qu'elle aimait pourtant. Pour justifier l'absence de leur fille, les parents l'ont emmené voir un psychothérapeute. Ce dernier a émis un certificat médical pour que les parents le transmettent au directeur de l'école. Sauf que ce dernier a refusé le certificat. Pour lui, les absences de Myriam ne sont pas justifiées.
La fillette et ses parents se trouvent aujourd'hui dans un engrenage pathétique. L'avenir de Myriam est aujourd'hui sur la sellette à cause des agissements de l'institutrice et du directeur d'école. A un mois du concours d'entrée au collège, Myriam est incapable de suivre ses cours normalement car elle n'a pas daigné suivre des cours particuliers. Une plainte est déposée par les parents devant la justice, mais le temps que celle-ci soit examinée, Myriam reste mise au ban. Elle ne pourra vraisemblablement pas passer son concours dans les meilleures dispositions et n'accédera pas au collège pilote qu'elle espérait.
Le combat des parents continue. N'ayant pas trouvé d'oreille attentive au sein de l'administration tunisienne, ils se tournent vers les médias pour espérer sauver l'avenir de leur fille. Cette famille paye le prix de son entêtement à ne pas céder aux fameux cours particuliers. On pourrait écrire des pages entières d'analyse et de commentaires sur cette histoire mais les faits sont si révoltants qu'ils se suffisent à eux-mêmes.


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