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Le bonheur estival n'a pas de prix!
Publié dans Business News le 01 - 07 - 2014


Par Inès Oueslati
L'été est là et ceux qui ne se sont toujours pas organisés pour les vacances sont en pleine effervescence, car le mois d'août sera chaud, en température et en termes de disponibilités. Après le mois de Ramadan que les Tunisiens préfèrent en majorité passer en famille et chez eux, beaucoup partiront ailleurs, dans des structures hôtelières ou dans des locations. Deux options s'offrent parmi quelques autres, deux options de plus en plus prisées.
Vacances obligent, le Tunisien, bon vivant de nature, arrange en cette première période de l'été ses projets de villégiature pour le mois d'août notamment. Autant rester en Tunisie plutôt que de partir en voyage diront beaucoup de ceux pour qui pareil choix se présente. Autant soutenir notre tourisme pâtissant d'une conjoncture difficile et ramener, par la voie locale, l'élan partiellement salvateur pour la saison et pour des structures hôtelières en manque de clients étrangers.
Un tour par les agences de voyage ayant pignon sur rue et un tour virtuel sur leurs sites de réservation suffisent pour refroidir le potentiel client local. L'effort pour encourager les locaux à venir dans les hôtels est quasi absent. Les prix défiant toute concurrence offerts à la clientèle étrangère sous forme de packages ne se pratiquent pas ici, même pas d'une manière approximative. Au sein des hôtels, l'on vous dira, à demi-mot, que le Tunisien est mauvais client, qu'il consomme beaucoup plus que les autres, qu'il n'est pas soigneux, pas assez organisé pour faire la queue devant un buffet au restaurant, trop égoïste pour penser à ceux qui passeront derrière lui quand il remplit son assiette. L'on préfère donc rester sélectif en filtrant par le prix, garant pour certaines structures d'une image de marque.
L'image de marque, pilier important pour des hôtels ayant choisi le luxe comme créneau et ayant bataillé dans la guerre aux étoiles pour en obtenir les quatre ou les cinq en normes locales- évidemment- pour s'afficher parmi les grands et pour bien porter le nom de sa chaîne internationale. Manque de clients, manque d'entretien régulier ; de l'intérieur, il est aisé de remarquer que l'image de marque, pour beaucoup de grands hôtels de Tunisie est largement atteinte. Piscine au fond crasseux dans un 5 étoiles, fourmis sur la terrasse et dans la chambre dans un hôtel classé meilleur de tous en Tunisie, service d'amateurs dans des structures de renommée. Nos hôteliers n'ont visiblement pas encore compris que le luxe ne se mesure pas à la quantité de marbre d'Italie couvrant leurs sols mais à la propreté, à l'attention, à la qualité de l'accueil et des prestations.
De l'image de marque découle le prix : un rapport de cause à effet évident pour l'hôtelier, obsolète pour le client, une fois le séjour passé. Les tarifs affichés se comptent en milliers de dinars pour une semaine de vacances. Lorsque l'on chiffre le tout pour une famille de quatre personnes, la note passe du simple au quadruple. Pour un 4 étoiles en normes locales le prix d'une semaine, pour un couple et deux enfants, peuvent atteindre les 4.000 dinars en demi-pension. Un prix important pour une famille concédé quand cela est possible pour pouvoir profiter de la plage, de la piscine et de quelques services sommaires et, dans bien des cas, insatisfaisants.
Pour ne pas payer les 4.000 dinars, prix d'un séjour dans un hôtel correct, certains Tunisiens opteront pour un plan voyage vers des destinations comme la Turquie ou l'Espagne pour qui des tours opérateurs proposent des séjours billets inclus à des prix raisonnables et avoisinant ceux d'une semaine dans un hôtel de Tunisie (1350 dinars le prix d'un séjour - billet d'avion compris- pour la Turquie, par exemple). D'autres Tunisiens se retourneront vers une destination moins « dépaysante », vers des maisons de location dans les villes balnéaires.
Et là aussi le client regardant au niveau de la qualité peine à trouver ce qu'il recherche. Des visites rapides mettent le client potentiel devant la réalité de ce marché anarchique : logements étroits et parfois insalubres, meubles de piètre qualité, annonces non conformes à la réalité… ou alors passer par des intermédiaires rassemblant un certain nombre d'annonces sur une ville et offrant une série de locations moyennant commissions. Une autre alternative s'offre depuis quelques années au Tunisien, jusque-là habitué à scruter les annonces dans le journal du dimanche, celle des sites d'annonces et de ceux de certaines agences immobilières proposant, depuis peu, une rubrique locations estivales.
Et là, la bataille des prix semble s'être achevée mettant à bas le moral de celui qui croit pouvoir se sortir indemne de sa quête du Graal. On vous annonce clairement les prix, de prime abord, et souvent selon une grille préfixée avant même les visites : 3.000 dinars pour une villa sans piscine, 4.000 dinars pour une villa avec piscine. Une précision suffit pour achever un chef de famille pas assez fortuné pour posséder une maison secondaire : les prix sont pour la semaine et non pour le mois. Du simple au quadruple, encore une fois, pour celui qui pensait pouvoir profiter plus longtemps qu'une semaine en demi pension et qui croyait faire une concession en renonçant à un séjour dans un hôtel tunisien.
Reste pour le Tunisien moyen et qui cherche pourtant à passer de bonnes vacances le choix de passer à l'hôtel le temps d'une journée, d'un déjeuner et d'une baignade. Mais il y sera accueilli par un portier ayant de l'accueil une notion oscillant selon la marque de voiture qui arrive et un écriteau mentionnant que l'accès est interdit aux non résidents. Le Tunisien, même au portefeuille moyennement garni, ne peut accéder aisément à un hôtel par ces journées caniculaires. Sans sortir de son portefeuille la carte de visite nécessaire pour faire ouvrir les portes du paradis d'un jour, sans retirer ses économies d'une année et son capital patience effrité par un quotidien de citadin blasé, ne lui reste donc que l'option bien tunisienne et bien charmante aussi de chercher dans son arbre généalogique une sœur, un frère ou, un cousin chez qui squatter le temps de quelques moments de bonheur estival.


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