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Charte de déontologie électorale : Serait-ce encore de la poudre aux yeux !
Publié dans Business News le 22 - 07 - 2014

La Tunisie est en pleine effervescence de préparatifs des prochaines élections législatives et présidentielle. Des préparatifs ponctués, à grand malheur, d'actes terroristes et de défaillances sécuritaires flétrissant encore le processus démocratique de l'après révolte. Néanmoins, les dirigeants du pays n'entendent pas pour autant battre en retraite, pliant le deuil d'une nation pour imposer, n'en déplaise aux fauteurs de troubles, la tenue des élections promises transparentes et démocratiques aux délais déjà fixés. Le chef de l'Etat, Moncef Marzouki a rassemblé, aujourd'hui, l'intégralité des partis politiques les invitant à signer un document dit « charte déontologique électorale ». Un engagement de plus, qui concrétise la volonté du gouvernement à mener à bon port les prochaines élections. Marzouki s'est permis de qualifier cet événement d' «historique ».
Le processus électoral prenait, à un moment, des allures d'un leurre. Les travaux pour enfanter une nouvelle Constitution de la deuxième République, entrepris par les « artisans » de l'Assemblée nationale constituante, accusaient des retards à en ramasser à la pelle. Or sans nouvelle Constitution, il n'est pas question de tenir des élections. Le provisoire n'a, en effet, que trop duré. Deux assassinats politiques, plusieurs actes terroristes, et trois gouvernements plus tard, la Constitution est fin prête et par ricochet, la loi électorale et l'Instance Supérieur Indépendante des Elections. Cela s'est imposé tel un réel défi : tenir des élections libres, démocratiques et transparentes. L'engagement de tous les partis politiques sur cette voie est, de ce fait, de rigueur. Mais encore, ces acteurs de la scène politique, et de part le manque de maturité en la matière dont ils ont fait preuve, sont tenus à s'engager sur une autre voie : celle du respect d'une certaine discipline politique, laquelle a été confectionnée dans le document de la charte déontologique électorale.
Les partis politiques signataires de ce document s'engagent ainsi à respecter un certain nombre de disciplines et se conformer à une batterie de normes électorales dans le but ultime de garantir une marche au mieux irréprochable vers les élections. Le président de la République, Moncef Marzouki a adressé, à ce sujet, quatre messages que la charte déontologique cherche à véhiculer. Il s'agit d'abord de l'échec de l'objectif politique de la dernière attaque terroriste connue à Henchir Tella. Un objectif qui visait à semer la zizanie et les troubles entre les partis politiques en les poussant à s'accuser mutuellement d'en avoir été, à quelque endroit, le déclencheur. Ensuite, il s'agit de la mise en place d'une poutre supplémentaire à la bâtisse de la démocratie en Tunisie après celles de l'Assemblée nationale constituante, de l'ISIE et du dialogue national. Et puis, il y a la relation entre la société civile internationale, la société civile nationale et l'Etat. A cet effet, Moncef Marzouki déclare : « Pour la première fois, nous assistons à une relation intime, amicale et de partenariat, une relation bâtie sur la confiance et le respect mutuels. » Enfin, dernier message et non des moindres : la volonté de toutes les parties prenantes aux prochaines élections à « discipliner la politique.»
Dans la foulée, Moncef Marzouki a appelé l'ensemble des médias de la place à diffuser en masse le document de la déontologie électorale afin qu'il soit connu de tous. Le chef de l'Etat a mis un point d'honneur à expliquer que cette charte déontologique sera à même d'élever d'un rang d'ersatz la classe politique qui a été, récemment, la cible de toutes les critiques acerbes de tous bords. « Cette charte donnera une idée plus claire, plus juste et plus enjolivée de la classe politique tunisienne au regard du peuple » dit-il. Aussi, le peuple aura-t-il la possibilité, grâce à cette charte d'avoir un œil avisé sur le degré de conformité et de respect des partis aux dispositions de ce document. Selon les propos de Moncef Marzouki, les politiques sont comme tous les êtres humains, soumis à la loi de l'imperfection et au droit à l'erreur. Se doter d'un instrument permettant de les juger en toute justesse et clarté représente une véritable planche de salut pour les électeurs afin qu'ils décèlent le vrai du faux.
Les partis politiques, de leurs côtés, ne devront pas se contenter de gribouiller le document en question comme acte de formalité faisant bonne figure. Ils ont, en effet, le devoir de diffuser la charte de déontologie électorale auprès de tous leurs adhérents en vue de leur permettre de s'affranchir de leurs obligations tout au long de la campagne électorale. « C'est un rôle de « policier » qu'ils vont devoir jouer pour contrôler toute forme de dépassements ou de fraudes » souligne le chef de l'Etat. A l'avenant, la société civile joue un rôle prépondérant dans le processus d'application de la charte déontologique électorale. Ses composantes devront s'adonner à la tâche de contrôle, d'observation et de vérification du respect des dispositions dudit document. Bon à savoir que se conformer à cette dernière revient, en l'essence, à respecter l'adversaire politique, éviter que de fausses accusations soient lancées à l'encontre des différents acteurs politiques sans que des preuves ne soient avancées. Moncef Marzouki, dans un élan d'enthousiasme profond, a fait savoir que les élections s'apparentent à une « saison de promesses », et que nombreux sont ceux qui ne croient pas en ces promesses mais se fieront davantage au degré du respect des partis politiques de cette charte déontologique. « Nous allons à ce moment, intégrer le club des pays démocratiques, certes cette intégration survient en retard mais nous occuperons dans ce club une position louable » souligne fièrement le président de la République.
La mise en place d'une charte déontologique électorale signée par tous les partis politiques est une initiative méritoire. Mais qu'à cela ne tienne si cette initiative sera cantonnée dans le cercle de la théorie et de la formalité. Les partis politiques (à l'exception du CPR) ayant remporté des sièges à l'Assemblée nationale constituante n'ont-ils pas signé une charte déontologique où ils se sont engagés à occuper l'hémicycle une année seulement. Trois ans plus tard, ils sont toujours là !


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