Les services de communication de l'UPL viennent de publier un communiqué dans lequel ils invitent leurs bases à cesser de récolter les signatures de soutien pour la candidature de Slim Riahi à la présidentielle. Les raisons indiquées par l'UPL est que le parti a réussi à récolter cent mille signatures déjà. Un chiffre bien supérieur à ceux déjà communiqués par les autres partis et qui dénote davantage de la surenchère que de la réalité. Légalement, dix mille signatures suffisent. Les partis optent pour obtenir 50% ou 100% de plus au grand maximum afin d'éviter les doublons ou les signatures non valides. Slim Riahi ira jusqu'à en faire dix fois plus qu'il n'en faut. On notera par ailleurs, et comme nous l'ont fait remarquer plusieurs partis politiques, qu'il est matériellement impossible pour l'ISIE de vérifier l'ensemble de ces signatures de soutien. Si la vérification des doublons est assez facile, dès lors que les partis présentent des fichiers Excel de leurs listes, il n'en sera pas de même pour pointer chaque carte d'identité et vérifier si son titulaire appartient bien à la circonscription dans laquelle il est inscrit. A noter que l'adresse sur la carte d'identité peut être différente de la circonscription dans laquelle est inscrit le signataire. Autre élément impossible à vérifier pour l'ISIE, si le signataire a soutenu réellement le candidat en question ou non. Ainsi, et au vu du tourisme politique qu'ont fait certains hauts cadres de partis dernièrement, on sait que certaines personnes ont signé pour un candidat bien déterminé alors qu'ils pensaient soutenir un autre. Last but not least, il n'est pas interdit de penser que l'on peut trouver des signatures de personnes décédées. Comment l'ISIE va-t-elle vérifier que le signataire est bien vivant et que sa signature correspond bien au soutien à tel candidat et comment vérifier s'il appartient bien à la circonscription. Autant de questions auxquelles l'ISIE devrait trouver une réponse, sachant que d'après nos estimations, elle devrait recevoir quelque 600.000 numéros de cartes d'identité. Estimation basée sur un nombre de 40 candidats ayant déposé chacun 15.000 signatures.