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ISIE - L'appel de détresse de Chafik Sarsar
Publié dans Business News le 30 - 09 - 2014

L'entame des élections législatives et présidentielle fait, en ces jours, un grand fracas. Les dossiers des candidatures ont été déposés, les approbations et les refus décidés et déclarés par l'Instance Supérieure Indépendante des Elections. Le « manège » des élections, en l'occurrence présidentielle, a d'ores et déjà défilé et, avec lui, des dépassements et des fraudes à ne plus s'en rappeler. Le président de l'ISIE, Chafik Sarsar n'a eu de cesse de clamer qu'il entend faire de ces élections un exemple de transparence, de neutralité et de liberté. Ce sera sans compter sur le comportement de certains candidats qui, sans vergogne, se livreront à la fraude, la falsification et toute autre ruse dans le but de truquer les résultats des élections en leur faveur. Quant à l'ISIE, elle rame, pour le moins que l'on puisse dire, pour mettre un barrage face à l'erreur électorale qui pourrait s'avérer fatale pour les cinq prochaines années.
En ces jours cruciaux, l'ISIE s'active telle une fourmilière pour l'examen des dossiers des candidatures à la présidentielle, dossiers dont le contenu révèle un certain nombre de dépassements et de fraudes sanctionnés par la loi électorale mais encore par la loi constitutionnelle. Basée sur le parrainage par signatures de citoyens (10 mille), la candidature à l'élection présidentielle a, de ce fait, ouvert une brèche pour les falsificateurs en mal de parrains. Aussitôt déposés, les dossiers des prétendants à la magistrature suprême, ont fait lieu de nombre de critiques. Passés les commentaires sur la fantaisie de certaines candidatures, c'est le nombre de parrainages qui s'est inscrit, scandaleusement en faux. Des doublons au niveau des signatures, des « morts » ont imposé de même leurs signatures sur les feuilles de parrainage, et entre autres erreurs, des électeurs ont « involontairement » signé ces mêmes documents à leur insu. Alarmant, tout du moins !
Sur le plateau du journal télévisé de la chaîne nationale Wataniya 1, le patron de l'ISIE, Chafik Sarsar a évoqué la problématique des signatures truquées, il dit : « nous avons eu, pour tout dire, l'impression qu'il y a effectivement truquage et c'est pourquoi nous avons décidé la publication des listes des parrainages, et demandé aux citoyens, dont la signature serait imposée à leur insu; de se manifester et de recourir au tribunal.» Quant à son collègue, Nébil Baffoun, il a fait à ce titre part, dans une déclaration à la presse, de deux éventualités. Premièrement, le cas d'erreur civile lorsqu'une personne indique un faux numéro de CIN, impose deux signatures ou encore offre son empreinte légale sans qu'elle ne soit enregistrée à l'ISIE. Mais aussi, le cas d'erreur volontaire où il s'agit d'infractions contre lesquelles des actions en justice peuvent être intentées auprès du tribunal. Ce dernier est, de fait, habilité à décider de sanctions à infliger pouvant aller jusqu'à l'annulation de la candidature en question. A juste titre, Chafik Sarsar a déclaré qu'une action en justice a été intentée par l'ISIE pour fraude après avoir reçu une correspondance de plaintes à l'encontre de certains candidats.
Lors d'un point de presse que l'ISIE a tenu aujourd'hui en présence de quelques uns de ses membres et présidé par Chafik Sarsar, les derniers chiffres portant sur l'élection présidentielle, arrêtés tout juste hier à 20h30 et qui ont fait l'objet d'un exposé. Aussitôt diffusées de manière officielle, ces données ont été commentées par des associations d'observation des élections. En effet, La présidente de l'association Chahed, Leila Bahria, a parlé de sept dépassements constatés au niveau des 27 candidatures à la présidentielle déjà acceptées et validées par l'ISIE. Ces dépassements concerneraient Abderrahim Zouari, Ali Chourabi, Béji Caïed Essebsi, Safi Saïd, Slim Riahi, Mustapha Kamel Nabli et Noureddine Hached. Ces derniers seraient ainsi concernés par les fraudes liées aux parrainages et les numéros de CIN inexistantes selon les dires de Leila Bahria.
Dans une déclaration accordée à la station radio Mosaïque FM, le président de l'association ATIDE, Moez Bouraoui a, pour sa part, évoqué la réception d'un certain nombre de recours, non moindre, émanant de citoyens et portant sur les candidatures à la présidentielle. Quatre dépassements ont été révélés au niveau de ces dernières dont une a été rejetée par l'ISIE. Moez Bouraoui évoquera des signatures de personnes décédées imposées sur les listes de parrainage de Slim Riahi, Mustapha Kamel Nebli ainsi que Noureddine Hached. Les signatures concernent également des mineurs n'ayant pas atteint l'âge légal de vote à savoir : 18 ans. Au regard du fait qu'elles se répètent, ces erreurs ne peuvent être considérées comme « innocentes » commente Moez Bouraoui.
La question de falsification des signatures a été abordée par Chafik Sarsar qui a affirmé qu'une plainte a été déposée auprès du procureur de la République après le vol de la base des données de l'Instance, tout en communiquant au tribunal le noms des accusés. Selon le président de l'ISIE, le plus dangereux dans cette affaire réside dans le fait que certaines données personnelles existent dans différents bureaux de l'ISIE.
La série des dépassements, des fraudes et des falsifications ne présage rien de bon. Jusqu'ici en tous cas. Cela est de l'avis des experts, des observateurs et même de quelques acteurs des rangs des politiques. L'affaire n'est pas anodine, à dire vrai ! Les erreurs assorties dans l'immédiat de commentaires, ont conduit en dernier train à l'appel à la révision de la loi électorale. Appel effectué, aujourd'hui même par Chafik Sarsar justifiant que ladite loi n'habilite pas l'Instance à recourir à la Justice pour certaines lacunes et défaillances. L'on pourrait jubiler un cocorico et hauts les cœurs. Seulement voilà, cet appel ne vient-il pas légèrement en retard ? La loi électorale n'aurait-elle pas du être confectionnée de manière plus stricte au niveau des critères des candidatures, en l'occurrence et accordant davantage de prérogatives à l'ISIE ? Aujourd'hui, aussi bien les candidats que les électeurs se retrouvent face à un président de l'Instance accablé par les critiques et frôlant quasi-religieusement l'impasse : à la lumière de cette horde de critiques auxquelles, ce ne sont certainement pas les solutions qui fusent, à Chafik Sarsar il manquerait encore de la marge pour répliquer et manœuvrer. Le but n'est-il pas de garantir des élections libres, transparentes et démocratiques ?
Nadya B'CHIR
Crédit photo : Midos
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