Invité à l'émission Labes du samedi 15 novembre 2014 sur Al Hiwar Ettounsi, le candidat à la présidentielle du parti Ettakatol, Mustapha Ben Jaâfer, a répondu aux questions de Naoufel Ouertani sur la constitution, sa prestation à la tête de l'ANC, son nouveau livre, la campagne présidentielle et l'avenir politique de son parti. Suite à un commentaire de l'animateur sur le terme « taghout », M. Ben Jaâfar a considéré que l'emploi de ce mot était une grosse erreur, faisant ici allusion au président Moncef Marzouki qui l'avait récemment utilisé dans l'un de ses discours. « J'espère que c'était un lapsus », a-t-il ajouté. Le candidat d'Ettakatol est revenu sur les critiques adressées à son parti. « On nous a accusé de traîtrise qui est la pire accusation que l'on puisse porter contre un politique », a-t-il dit. Et de réfuter « Peut-on me citer un point de la constitution où nous n'étions pas fidèles à nos principes ou valeurs ». Mustapha Ben Jaâfar a indiqué que la constitution ne suffit pas à garantir les libertés et que le risque du retour du despotisme demeure présent, d'où la nécessité, d'après, lui d'élire un président qui soit à même de barrer la route à un tel retour en arrière. « Les critiques versées sur certaines instances constitutionnelles et les voix appelant au changement des lois de la justice transitionnelle ne peuvent que nourrir les inquiétudes », a-t-il lâché. Sur ses chances dans la présidentielle, M. Ben Jaâfar estime que la défaite de son parti dans les législatives n'implique pas nécessairement un échec pour sa candidature. « Dans la présidentielle, les électeurs votent pour un candidat en qui ils ont confiance. Il y a une relation candidat-électeur qui n'est pas celle qu'on trouve dans les législatives », a-t-il expliqué. Au sujet de son livre « Un si long chemin vers la démocratie » qui est une série d'entretiens avec le sociologue et politologue français, Vincent Geisser, Mustapha Ben Jaâfar a annoncé que le celui-ci sera prochainement édité en langue arabe.