Les élections présidentielles du 23 novembre 2014 sont appelées à relever un ensemble de défis et à consacrer la transition démocratique de la Tunisie. Le prochain président de la République aura en l'occurrence un grand rôle à jouer en matière de conduite et de stabilisation du pays. En référence aux nouveaux dispositifs constitutionnels, le nouveau président aura des prérogatives essentiellement en rapport avec la sécurité nationale et les relations extérieures de la Tunisie. Ces deux dimensions reposent sur d'autres dimensions, d'ordre économique notamment, qui conditionnent leur réussite. Ainsi la sécurité nationale du pays suppose que l'économie est en bonne marche et ne souffre d'aucun déséquilibre conséquent pouvant impacter la souveraineté du pays et compromettre son indépendance. L'endettement excessif et le déséquilibre de la balance des paiements sont des signes précurseurs de cet état de dépendance économique. Par ailleurs, le volet relations extérieures dans les prérogatives du chef de l'Etat suppose aussi une implication valeureuse dans le développement de la coopération internationale et dans le déploiement d'une diplomatie économique de haut niveau pouvant impulser une nouvelle dynamique au niveau de l'image de la Tunisie et dans son positionnement dans l'échiquier économique et financier international. A noter également que les relations extérieures amèneront le chef de l'Etat à contribuer activement dans la définition des politiques d'emploi, d'immigration et dans le développement des partenariats et des IDE. Il s'ensuit un profil pertinent d'un nouveau président sage, expérimenté, qualifié, ayant une forte personnalité, une aura nationale et internationale, et surtout une capacité de discernement apte à lui permettre d'arbitrer et de faire prévaloir l'intérêt suprême de l'Etat tunisien. Ces qualités et ces critères, je les trouve principalement chez deux candidats : Béji Caïd Essebsi et Mustapha Kamel Nabli. Le deuxième s'est retiré en plaçant l'intérêt de la Tunisie avant tout intérêt personnel, et le premier a été toujours pour moi un modèle de sagesse, de finesse politique, de savoir-faire et d'expérience valeureuse et très utile pour la Tunisie. Je voterai donc et j'appelle à voter Béji Caïd Essebsi, pour le bien de la Tunisie qui a besoin de stabilité, de confiance, de vision, de réformes et de relance économique. La jeunesse se formera encore plus et aura la chance d'apprendre d'un grand maître, les rouages et les subtilités de la politique et de la gestion de l'Etat. Avec une croissance molle (2,4 % au plus en 2014), une inflation galopante (5.7 % – 6 %), un cumul de déficits préoccupant (6% -7% de déficit public et 11,7 milliards de dinars de déficit commercial cumulé au mois d'octobre 2014 !), un taux de chômage encore élevé (15,4 %), un endettement en hausse (51 % du PIB) qui crée une certaine dépendance économique, l'économie nationale a vraiment besoin d'un coup de fouet avec un président de la République et un chef de gouvernement en bonne entente qui sauront mettre en œuvre dès les premiers jours de leur mandat, un plan de sauvetage conjugué à un plan de relance. Ces deux plans impulseront la dynamique nécessaire, déploieront les réformes structurelles, rééquilibreront les comptes de l'Etat et amélioreront les conditions de vie du citoyen tunisien. Pour une Tunisie stable, sécurisée, démocratique et prospère, je vote BCE !